L’Instance Nationale de Télécommunications (INT) a publié une consultation publique s’adressant aux acteurs du marché des télécommunications pour répondre aux questions de l’INT et l’ANF (Agence Nationale des Fréquence) sur le lancement technique de la 4G en Tunisie.
L’Instance Nationale de Télécommunications (INT) a publié une consultation publique s’adressant aux acteurs du marché des télécommunications pour répondre aux questions de l’INT et l’ANF (Agence Nationale des Fréquence) sur le lancement technique de la 4G en Tunisie.
En effet, si nous examinons les dernières métriques de l’observatoire national de l’INT, on remarque que sur les 5 millions et 600 milles abonnées à Internet, presque 4 millions ont une offre 3G sur mobile et environ 1 million pour la clé 3G.
Même si cette explosion de la demande pour l’Internet mobile ne pousse pas aux limites de la technologie 3G, elle nous oblige, par contre, à méditer sur la nécessité de passer à l’étape suivante et adopter la nouvelle génération du haut débit mobile. A savoir la LTE, plus communément appelée 4G.
Le régulateur a ainsi adopté une démarche consultative pour anticiper les besoins des acteurs économiques et technologiques pour préparer un cadre favorable pour cette évolution du secteur.
Cette consultation vient donc pour recueillir les réflexions et les projections des différentes parties prenantes sur 5 axes fondamentaux.
Dans une première partie, II s’agit de dresser l’état des lieux du marché des télécommunications en Tunisie. Dans cette partie également, l’INT va jusqu’à demander le timing idéal d’attribution des licences 4G en Tunisie auprès de ces acteurs. Est ce qu’il faut assurer la couverture les zones de développement prioritaire? Est ce qu’un cadre de service universel peut aider à relever le défi?
Dans la deuxième partie, le régulateur pose le problème d’octroi des bandes de fréquence. L’ANF n’a jamais cessé de rappeler que la gestion efficace du spectre est la pierre angulaire de cette évolution. Cette dernière se montre prête au grand rendez-vous. Surtout avec ses mesures de libération de la bande 800Mhz exploitée actuellement par le service de diffusion terrestre en collaboration avec l’ONT pour l’attribuer aux services mobiles à partir du 1er Juin.
Il est clair que le choix s’est fixé sur la bande 800 Mhz pour desservir les zones rurales et 1800Mhz pour les zones denses. Et ainsi, les questions les plus controversées de l’allocation des spectres de fréquences aux opérateurs ont été posés pour enquêter sur un possible modèle de partage et de gestion du spectre.
Ensuite la consultation s’intéresse aux enjeux concurrentiels et s’arrête sur la possibilité d’introduction d’un 4ème opérateur spécialisé dans la 4G. Avec des interrogations notamment sur son possible modèle économique, ses cibles commerciales probables et ses niveaux de couverture.
La question de la caractérisation de la couverture attendue de la 4G a été aussi soulevée. Le régulateur tente donc de sonder les acteurs sur les niveaux d’exigences qu’il doit fixer ultérieurement.
Evidemment, est ce que l’INT défendra une couverture nationale comme 95% dans les licences GSM, ou bien se limiter et prioriser certaines villes ou régions du pays ?
Quant à la quatrième partie de cette consultation, elle s’intéresse au volet économique et financier par excellence. Ainsi, l’INT consciente du fait que le retour sur investissement aux zones moins denses est incertain, demande quel serait le modèle économique préférable pour la fourniture des services 4G dans les zones rurales.
Finalement la dernière partie s’est concentrée sur la procédure de l’attribution des licences 4G sur les critères de sélection des bandes de fréquence et notamment le modèle concurrentiel à mettre en place.
Le débat sur le passage à la 4G semble donc aboutir très prochainement à une concrétisation de cette évolution qui est devenue une fatalité pour la Tunisie. Un des premiers débats sur cette question, a été faite par ailleurs grâce au forum de Sup’Com organisé en Décembre 2013. Mongi Marzoug, ministre des Tics à l’époque, a insisté sur la nécessité de déployer la 4G avant la fin de l’année 2015. Une demande qu’il a réitéré dans une intervention qu’il a donné dernièrement à Paris sur son retour expérience en tant que ministre. M. Marzoug qui occupe actuellement le poste de vice président chargé du développement numérique au Groupe Orange a indiqué qu’au moins 4 filiales du groupe Orange dans le continent africain vont lancer la 4G avant la fin de l’année. «Il est temps que la Tunisie rejoigne notre liste», a-t-il martelé.
Marwen Dhemaied
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