L'actuTHD

L’UTICA au ministre des TIC et de l’Economie numérique : Assez, c’est assez !

L’UTICA au ministre des TIC et de l’Economie numérique : Assez, c’est assez !

Après une réunion entamée dimanche dernier avec l’association Tunisienne pour la Communication et la Technologie (TACT), Noomen Fehri, ministre des technologies et de l’Economie numérique, a rencontré, mardi 24 mars, des membres de la Fédération des TIC (chambre syndicale chez l’UTICA). Le débat a porté essentiellement sur les problèmes qui touchent actuellement à ce secteur qui se trouve en difficulté à cause du statut quo. La Fédération a tenté de mettre le doigt sur les principales entraves au secteur ainsi que les solutions pouvant êtres concrètement déployés d’ici la fin des 100 premiers jours effectifs du nouveau gouvernement.

L’UTICA au ministre des TIC et de l’Economie numérique : Assez, c’est assez ! Après une réunion entamée dimanche dernier avec l’association Tunisienne pour la Communication et la Technologie (TACT), Noomen Fehri, ministre des technologies et de l’Economie numérique, a rencontré, mardi 24 mars, des membres de la Fédération des TIC (chambre syndicale chez l’UTICA). Le débat a porté essentiellement sur les problèmes qui touchent actuellement à ce secteur qui se trouve en difficulté à cause du statut quo. La Fédération a tenté de mettre le doigt sur les principales entraves au secteur ainsi que les solutions pouvant êtres concrètement déployés d’ici la fin des 100 premiers jours effectifs du nouveau gouvernement.

«Le fait est qu’aujourd’hui, la Tunisie est à la périphérie de la technologie et n’arrivera bientôt plus à suivre le train en marche. On assiste à un fossé numérique qui ne cesse de grandir entre notre pays et le reste du monde», a avoué Noomen Fehri. «Pour remédier à ce problème, notre cabinet s’engage à finaliser avant le 15 avril, une liste de projets prioritaires qui sont : Primo, la carte de crédit internationale destinée aux développeurs d’applications mobiles. Deuxio : la possibilité de commander un certificat de naissance sur le web, notamment pour nos enfants à l’étranger et enfin, diviser le coût d’internet par deux sans nécessairement toucher aux revenus des compagnies mais doubler le débit pour le même prix». 

Le ministre a évoqué au passage d’autres objectifs à plus long terme comme les quelques 2.4 millions de familles tunisiennes a connecter au haut débit, équiper les enfants en âge de scolarité d’une tablette tactile ou encore, de numériser la totalité de l’administration tunisienne (e-gov).

Réunion de la Fédération des TIC (UTICA) avec le ministre des TIC et de l'Economie numérique

Réunion de la Fédération des TIC (UTICA) avec le ministre des TIC et de l’Economie numérique

Kais Sellami, président de la Fédération des TIC, a, quant à lui, présenté l’ensemble des initiatives portées depuis deux ans par l’UTICA et qui sont : Tunisie Digitale et ses différents axes (partenariat public-Privé, Smart Tunisia, etc.), l’observatoire des TIC, TIC Academy (lancé conjointement avec la banque mondiale), etc. 

«On a récemment signé avec le ministère de l’emploi une convention qui fait bénéficier l’ensemble du secteur des entreprises d’avantages exceptionnels (350 dinars/mois à chaque nouveau diplômé, 3000 dt de formation financée, ndlr). Le but étant de garder jusqu’à 70% des compétences nationales en Tunisie», a tenu à rappeler Kais Sallami. Le président de la fédération des TIC a également souligné la nécessité d’aboutir coûte que coûte à ces projets et ce, au détriment d’un laxisme de la part des différents gouvernements qui se sont suivis. Car selon lui «on a beau parler de stratégie et de vision, la réalité sur le terrain est tout autre pour bon nombre d’entreprises technologiques qui continuent à souffrir».

Cette réunion a en outre permis d’aborder plusieurs points qui entravent ce secteur et de tirer la sonnette d’alarme. Notamment face à l’état actuel des télécommunications en Tunisie (comme les difficultés de Tunisie Télécom depuis les évènements sociaux de 2011 et qui ont entravé sa croissance, etc). Mais aussi les différents problèmes liés à l’aboutissement du très haut débit, le service universel, la convertibilité du dinar ou encore le développement du marché des centres d’appel. Sans parler des solutions à trouver pour les appels surtaxes, les différents aspects juridiques de la chose ainsi que les procédures administratives pour l’importation, par exemple, de matériel électronique (CERT), etc.

Ce tout dernier point a pris une bonne place dans la discussion. Les problèmes liés à l’importation de matériel hardware et a haute valeur ajoutée (qui va de paire avec le développement numérique) ont été abordé avec le ministre Noomen Fehri : «Les taxes douanières sont complètement anarchiques et n’obéissent à aucune règle. L’importation de ce matériel prend généralement plusieurs semaines, dépassant largement les délais prévus. Cela a un aspect non négligeable sur le chiffre d’affaire de bon nombres d’entreprises et par la même, de menacer des emplois» a estimé pour sa part Mohamed Ben Rhouma, DG d’Evertek et Président de la Chambre Syndicale de la Téléphonie Mobile.

Dans ce sens, il a été proposé par l’ensemble des intervenants la nomination d’une personne afin d’accélérer lesdites procédures et au mieux, de créer une commission mixte, réunissant des membres du ministère du commerce,  du ministère des TIC et de l’Economie numérique et des membres de la Fédération nationale des TIC.

Mohamed Lahbib Gnounou

A lire également : 

Le ministère des TIC nommera par décret des ambassadeurs TIC de la Tunisie dans le monde

Facebook Comments

Plus Populaires

To Top