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L’UTICA et la Banque Mondiale travaillent sur un nouveau projet pour la promotion des TIC en Tunisie

L’UTICA et la Banque Mondiale travaillent sur un nouveau projet pour la promotion des TIC en Tunisie

La fédération des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), organe syndical sous l’égide de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA) mettra très prochainement en place la toute première TIC Academy en Tunisie. Cette sorte d’école de formation spécialisée en TIC servira, non seulement à relever le niveau (très bas) de nos diplômés du secteur, mais également à répondre aux besoins du marché de l’emploi.

L’UTICA et la Banque Mondiale travaillent sur un nouveau projet pour la promotion des TIC en TunisieLa fédération des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), organe syndical sous l’égide de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA) mettra très prochainement en place la toute première TIC Academy en Tunisie. Cette sorte d’école de formation spécialisée en TIC servira, non seulement à relever le niveau (très bas) de nos diplômés du secteur, mais également à répondre aux besoins du marché de l’emploi.

Ainsi, une startup tunisienne, ou même une grande entreprise, pourra directement recruter les étudiants issus de cette TIC Academy. Pour le moment, la fédération des TIC est en train de chercher le plan idoine pour la mise en place de cette école un peu spéciale. Où siègera-t-elle ? Y aura-t-il des bourses d’études pour les jeunes les plus démunis ? Cette école assurera-t-elle des formations à l’intérieur des régions en vue d’y booster l’employabilité ? 

«Grâce à cette TIC Academy, nous allons préparer le terrain aux entreprises et startups qui souhaitent s’installer en Tunisie en leur offrant une main d’œuvre qualifiée», nous répond-on du côté de la fédération des TIC. «Il est clair que nous allons également travailler à ce que tous les jeunes puissent avoir leur chance pour accéder à cette académie, notamment à l’intérieur de la Tunisie. C’est d’ailleurs là qu’il y a le plus besoin d’investir, et donc, de ramener les entrepreneurs».  

Or, une startup ou toute autre entreprise qui s’active dans le domaine des TIC n’a pas réellement besoin d’infrastructure. Seulement d’une connexion solide et des compétences prêtes à assurer la production. Sur le premier point, le ministère des TIC a déjà prévu le coup en intégrant le Net dans le service universel. De ce fait, c’est le fond des télécoms qui va subventionner les coûts de passage du Haut débit dans les régions les plus défavorisées afin d’éradiquer les zones blanches. Mieux encore : avec la 4G, et notamment la bande 800 Mhz, les zones rurales n’auront plus rien à envier aux cités en termes de capacité de bande passante. Sans parler de l’excédent de fibre optique que la Tunisie possède, surtout à l’intérieur des régions.

Mais cette académie n’est, en fait, qu’une partie d’un projet très prometteur : l’observatoire des TIC. Financé par l’IFC (Société Financière Internationale, groupe de la Banque Mondiale), cet observatoire s’est fixé l’objectif d’identifier et puis d’éradiquer le gap qui existe actuellement entre le niveau de formation de nos étudiants et ce que demande le marché de l’emploi. Et pour cause. Malgré l’abondance des chômeurs diplômés, les entreprises ont du mal à trouver des profils capables d’assurer une bonne qualité de travail une fois recrutés, notamment au sein d’une équipe (capacité de bien communiquer, travailler en groupe, etc.). 

Or, ce n’est même plus une question des connaissances théoriques qui font d’un diplômé un bon profil à recruter. La pratique, la communication et la gestion des priorités font aussi partie intégrante de la réussite professionnelle. Des points qui ne sont guère (pour ne pas dire absolument pas) pris en considération par nos universités. C’est donc, là, une des tâches de cet observatoire : faire des recommandations aux ministères de l’éducation et de l’enseignement supérieur pour les réformes nécessaires.

Mais ce n’est pas là seulement que l’observatoire des TIC jouera un rôle dans le développement des TIC en Tunisie. Il sera aussi une sorte de vitrine du pays pour les investisseurs étrangers, ou même pour les entrepreneurs locaux. Comment ? En leur offrant toutes les données nécessaires sur le secteur IT en Tunisie. Car, malheureusement, les statistiques disponibles sur le pays des Jasmins sont très éparses, voire inexistantes pour certains points. Il faudra fouiller le Net de fond en comble, puis multiplier les appels téléphones auprès des instances publiques (comme le ministère) pour pouvoir récolter les données sur notre pays. Et le pire dans cette histoire, c’est que ces données ne sont pas à jour, ou parfois erronées. 

L’observatoire des TIC tentera, donc, de combler cette faille afin de mieux promouvoir la Tunisie comme destination TIC pour y investir et afin de pousser tous les acteurs, qu’ils soient publics ou privés, à plus de transparence.

Welid Naffati

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