Blockchain, cryptomonnaie, Bitcoin… sont pour certains l’avenir de l’économie. Pour d’autres, ils ne sont que des concepts flous et incompréhensibles. Pour en parler, nous avons invité pour ce 51ème épisode de Digiclub Powered by Topnet, Imen Ayari, la responsable Innovation Factory chez Talan.
La Blockchain, quésaco?
“C’est une base de données distribuée. Elle abrite des transactions enregistrées sous un langage crypté que les acteurs connectés à la base de données en question peuvent consulter. Ces derniers peuvent également suivre l’enchaînement des transactions qui a abouti à un résultat donné”, c’est ainsi que Imen Ayari définit la Blockchain.
“Chaque acteur se partage avec les autres la même information et tous les acteurs impliqués peuvent vérifier la pertinence des transactions et valider leur cheminement pour éviter qu’il ait manipulation et ce anonymement. C’est d’ailleurs l’un des avantages de cette technologie”, a-t-elle ajouté.
En d’autres termes, cette technologie fait office d’une banque centrale qui surveille et valide les transactions réalisées en toute transparence et selon le consensus. “C’est la technologie sur laquelle se basent les cryptomonnaies mais son adoption ne signifie pas forcément la suppression des banques centrales”, a indiqué Imen Ayari avant d’expliquer que la Blockchain “est plutôt une nouvelle façon de collaborer qui permet à deux parties d’être impliquées dans un seul et même programme automatisé intelligent, fiable et basé sur l’interaction qui lie les parties concernées”.
Outre la transparence, la Blockchain offre un gain de temps et de coûts. Selon Imen Ayari, cette technologie devient de plus en plus convoitées dans certains pays de par la rapidité des transactions et leur fiabilité. “La Blockchain permet d’économiser du temps et les dépenses liées à l’impression du cash”, a-t-elle affirmé.
Quelle utilité pour les entreprises ?
Généralement dans les entreprises les différents départements se partagent les informations liées à l’activité selon un process interne bien défini. Or, dans certains cas, l’information qui circule arrive à destination en retard ou manquante.
“Dans la configuration de la Blockchain, tous les départements se partagent la même information, sous la même forme et au même moment. Chaque département peut ainsi planifier au mieux son intervention”, a déclaré Imen Ayari.
Quid des États?
Pour les États, la Blockchain a été adoptée dans le cadre des projets de transformation numérique et de digitalisation. “A Dubaï, par exemple, dans le cadre de Smart Dubaï, l’État a adopté cette technologie pour optimiser certains process tel que l’obtention d’un extrait de naissance ou tout autre document officiel… Le Canada aussi a adopté cette technologie sous forme d’un cas d’usage. L’État avait en effet décidé de publier les dépenses publiques sur une plateforme Blockchain afin de permettre au citoyen de suivre en toute transparence comment l’État dépense son budget”, a précisé Imen Ayari.
Imen Ayari est également revenue sur la définition de la cryptomonnaie, une déclinaison de la Blockchain. Pour écouter la totalité de l’interview veuillez cliquer sur SoundCloud, ou sur iTunes.
Walid Naffati