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La Blockchain, des cas d’usages multiples sans cryptomonnaie

La technologie blockchain est souvent associée aux cryptomonnaies tel que le Bitcoin de par son positionnement en tant que socle pour la monnaie virtuelle. Or, les cas d’usages sont multiples et variés et ne nécessitent pas forcément l’utilisation des cryptomonnaies. Imen Ayari, directrice de l’Innovation Factory chez Talan, nous explique davantage dans ce 71ème épisode de DigiClub.

Le premier cas d’utilisation est encore en phase de prototype. Il s’agit d’une plateforme de vérification de chèques que Talan a développé sur demande de la Banque Centrale de Tunisie. Imen Ayari affirme à ce sujet que cette plateforme, si implémentée, permettra aux commerçants de vérifier les chèques qu’ils reçoivent de leurs clients avant même de les encaisser auprès de leurs banques. L’idée est d’offrir aux commerçants un outil (plateforme couplée à une application) “permettant de vérifier si le chèque est authentique, s’il a été volé par exemple, si son émetteur est en règle ou interdit de chéquier… etc”, a indiqué Imen Ayari.

Un autre cas d’usage dédié à la supply chain a été développé par IBM. La solution inclut toute la chaîne de distribution à une échelle internationale. Elle permet de surveiller tout le process en évitant le parcours classique, la paperasse y afférente et le transfert de propriété qu’il implique. Pour schématiser “chaque intervenant va cocher l’étape dont il est responsable”. “Dans ce cas, on ne parle pas de cryptomonnaie et pourtant on est au cœur de la technologie blockchain”, a noté Imen Ayari.

La directrice de l’Innovation Factory a cité également un cas d’usage différent sur lequel elle a eu l’occasion de travailler : une solution qui permet de contrer le trafiquage des compteurs de kilométrage sur les voitures d’occasion et ainsi réduire les cas de fraude. “La technologie blockchain a le mérite de permettre la traçabilité et d’empêcher la suppression de toute donnée déjà enregistrée contrairement à une base de données ordinaire où il existe toujours un super utilisateur qui a le privilège de faire ce qu’il veut des données dont il dispose”, a expliqué Imen Ayari.

“La blockchain permet, par conception, la protection des différents acteurs impliqués dans un processus donné. Du coup, que la collaboration se passe à l’intérieur ou à l’extérieur de la Tunisie, le système va garantir qu’aucun des acteurs ne subisse la décision de l’autre. Le rendu répondra de ce fait à leurs besoins. C’est en fiabilisant les échanges et en les optimisant que cette technologie permettra la croissance”, a souligné Imen Ayari.

La directrice de l’Innovation Fatory chez Talan est revenue également sur les solutions proposées par les deux équipes gagnantes du Hackathon organisé en marge de l’Africain Blockchain Summit initié par Talan, la Banque Centrale de Tunisie et Paris Europlace.

Notre invitée a conclu sur une note positive en assurant qu’à l’heure actuelle en Tunisie le terrain est favorable à l’adoption de la technologie blockchain surtout que les compétences sont disponibles.

Pour écouter le podcast, veuillez cliquer ici.

Nadya Jennene

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