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La cybersécurité, une opportunité pour la Tunisie

« Aujourd’hui, nous sommes passés à un monde où il faut travailler en collaboration et en intelligence collective. L’Ansi, comme l’ANCE sont des organismes de gouvernances qui sont là pour réguler le marché. Derrière, il faut que le secteur privé se développe à travers des fonds ». C’est ce qu’a souligné, le CEO de Netcom et vice-président de Conect Digital, Karim Ahres, invité du 129 épisode de DigiClub powered by Topnet avec le soutien de Huawei.

Selon M. Ahres, la cybersécurité est l’affaire de tous. Pour réussir dans ce domaine, instances de régulation, Etat, entreprises privées, notamment des startups, doivent travailler en étroite collaboration « comme fait l’Europe ». « En France, un fonds de 165 millions d’euros a été alloué aux startups de cybersécurité ».

Le risque cyber est, en effet, devenu une menace majeure depuis les années 2000 et plus que jamais aujourd’hui dans ce monde numérisé et ce contexte pandémique marqué par la multiplication des attaques. « Tout développement d’un nouveau produit doit être réfléchi en sécurité au moment de la conception. Ce qu’on appelle dans notre jargon le secure by design » a avancé Karim Ahres avant de signaler l’importance d’abandonner une pratique commune : la sous-traitance dans le développement des codes. « C’est dans les codes que se trouve la cybersécurité ».

Interpellé sur la guerre qui oppose l’Est et l’Ouest et les accusations d’espionnage à l’encontre de la Chine et des équipementiers tels que Huawei, le CEO de Netcom a laissé entendre que l’Afrique – la Tunisie, notamment – pourrait profiter de ce combat « technologique » pour construire sa cybersécurité en usant des technologies que proposent les constructeurs chinois pour assurer sa souveraineté. « Huawei propose des Clouds locaux, ce que Google ne fait pas. Nous pouvons, donc, négocier que l’infrastructure soit installée ici et ainsi prendre totalement le contrôle de nos données d’ici à 2040 ».

« Il faut arrêter d’être des consommateurs de la technologie. La 5G est une opportunité pour l’industrie 4.0 et la télémédecine. Ce sont des choses qui feront en sorte que nos médecins restent en Tunisie pour faire de la téléchirurgie en Afrique. La 5G offre aujourd’hui des possibilités énormes d’emploi et de création de valeur (…) La Chine est très en avance dans ces domaines. Nous pouvons traiter avec pour travailler ensemble en Afrique ou au niveau de nos universités pour créer des cursus de formation sur des nouvelles technologies », a ajouté Karim Ahres.

Revenant sur la cybersécurité, il a indiqué que la Tunisie pourrait collaborer avec Huawei pour créer des centres de sécurité pour les opérateurs et absorber les ingénieurs tunisiens en leur permettant, d’un côté, d’être les premiers à être certifiés sur les technologies Huawei et de l’autre à faire partie des projets de l’équipementier à l’échelle du continent.

L’interview au complet est, également, disponible sur SoundCloud.

Nadya Jennene

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