Future of Work Life, un nouveau rapport des ConsumerLab et IndustryLab Ericsson, étudie la façon dont les salariés et les employeurs abordent le monde du travail d’aujourd’hui et leur vision du futur du travail face à l’influence de la pandémie, de la digitalisation et d’un marché du travail fluctuant.
Pendant très longtemps, les horaires de travail établis sont restés les mêmes, mais la pandémie a complétement bouleversé ce fonctionnement. Le monde du travail a changé et continuera de changer à l’avenir.
Presque la moitié (48 %) des salariés interrogés ont déclaré apprécier une plus grande flexibilité au travail. 52 % considèrent que la flexibilité des heures et du lieu de travail sont des prérequis essentiels et 25 % que la flexibilité est le critère n°1 s’ils devaient chercher un nouvel emploi. Dans cette nouvelle façon de concevoir la vie professionnelle, effectuer son travail plutôt que d’aller au travail est considéré comme un élément central.
Les employeurs doivent adopter une gestion flexible et digitalisée de leurs équipes. Cela passera par la création d’un environnement de travail dans lequel la collaboration est encouragée, le travail simplifié et la contribution des salariés à la prise de décision valorisée.
Principales conclusions :
- La flexibilité est le nouveau standard au travail. Les salariés considèrent que la flexibilité deviendra une condition de travail essentielle dans le futur. Alors que le mode de travail hybride est de plus en plus populaire, 25 % de la population active mondiale déclare privilégier la flexibilité par rapport à tous les autres critères.
- Les outils numériques renforcent la confiance des salariés. L’utilisation des bons outils numériques rend les employés deux fois plus motivés, sans augmenter le stress.
- Le désaccord entre les décideurs et les salariés se creuse concernant la technologie. Seuls 33 % des employeurs consultent leurs salariés avant d’investir dans de nouvelles technologies. Ainsi, 4 salariés sur 10 se retrouvent avec des outils non adaptés à leurs tâches.
- Un environnement de travail flexible pourrait aussi être plus surveillé. Trouver le bon équilibre entre visibilité et vie privée est un défi et une préoccupation à l’heure du mode de travail hybride. 65 % des salariés qui croient à une flexibilité accrue grâce à la technologie pensent également que cela engendrera un suivi plus étroit.
- La globalisation du marché du travail est à la fois source de talents et d’inquiétudes pour les employeurs. Sur les marchés émergents, les décideurs admettent que la loyauté est mise à mal par l’apparition d’emplois en télétravail.
- 5 critères principaux façonneront le futur du travail. Les salariés privilégient la flexibilité (25 %), la digitalisation (20 %), le travail organisé en projets (12 %), les opportunités de carrière (19 %) et la stabilité financière (25%).
« D’après nos recherches, il est clair que le futur du travail dépendra de plus de plus des solutions TIC, et notamment d’une connectivité mobile haut débit et disponible à grande échelle. Nous avons estimé que la pandémie était enfin derrière nous et nous avons donc souhaité étudier de plus près les changements durables qu’elle a engendrés sur la vie professionnelle des employés, et ceux qui n’étaient que temporaires ! La conclusion la plus intéressante pour moi est que le télétravail va perdurer – peut-être pas autant qu’au cœur de la pandémie – mais il est beaucoup plus présent qu’avant la pandémie ! » commente Anders Erlandsson, Directeur de l’IndustryLab Ericsson.
« Alors que la pandémie a forcé une digitalisation très rapide, nos recherches ont montré qu’un fossé inquiétant demeurait encore entre les technologies mises à disposition sur le lieu de travail et les besoins des employés pour travailler de manière flexible. 6 entreprises sur 10 ne disposent pas des outils adaptés et seuls 2 salariés sur 10 se sentent correctement équipés au travail : les organisations doivent absolument investir dans des outils numériques et une connectivité solide pour garantir la collaboration à distance et la flexibilité. Elles pourront non seulement attirer et fidéliser de nouveaux talents, mais également rester compétitives dans le monde post-Covid » conclut Jasmeet Singh Sethi, Directeur du ConsumerLab Ericsson.
Cette étude a été menée en 2022 sur 30 marchés, dont la France. 38 000 salariés et 3 600 décideurs ont été interrogés en ligne. 11 entretiens approfondis ont été réalisés avec des décideurs dans des secteurs déterminés sur 3 marchés : Chine, Espagne et États-Unis.
Communiqué
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