Après deux ans passés à la tête de la poste tunisienne, Moez Chakchouk est enfin sorti de son silence médiatique pour parler de son bilan. Invité du 26ème épisode de DigiClub, le PDG de l’office nationale de la poste a tenu à préciser dès le départ que les récentes études ont affirmé que la poste arrive première dans la satisfaction des citoyens par rapport aux autres services étatiques. «Ce qui prouve que le citoyen à confiance dans la poste», a-t-il commenté. Et ce résultat est en fait dû à la proximité de la poste. Dans certains endroits, en effet, il n’y a même pas des services de l’Etat à part le bureau de poste et leur postiers.
Après deux ans passés à la tête de la poste tunisienne, Moez Chakchouk est enfin sorti de son silence médiatique pour parler de son bilan. Invité du 26ème épisode de DigiClub, le PDG de l’office nationale de la poste a tenu à préciser dès le départ que les récentes études ont affirmé que la poste arrive première dans la satisfaction des citoyens par rapport aux autres services étatiques. «Ce qui prouve que le citoyen à confiance dans la poste», a-t-il commenté. Et ce résultat est en fait dû à la proximité de la poste. Dans certains endroits, en effet, il n’y a même pas des services de l’Etat à part le bureau de poste et leur postiers.
Mais malgré ces études, le PDG de la poste tunisienne n’a pas caché sa surprise en découvrant le manque d’infrastructure, comme l’état délabré de plusieurs bureau de poste ou encore ceux où les opérations postales se font encore manuellement vu l’absence d’un moyen de connexion haut débit, surtout dans les zones rurales. «On a pu recenser ce genre de priorité et grâce à l’appuie de l’Etat, tous les projets en stand-by ont été mis dans le pipeline pour être réalisés, dont, la rénovation des bureaux de postes», a-t-il affirmé.
Quant au nombre des bureaux de poste non connectés à Internet, le PDG de la poste tunisienne a déclaré au micro de DigiClub que leur nombre est passé de 250 à 70. «Mais avant septembre 2017, on compte raccorder ces 70 bureaux restants à Internet via les différentes solutions de connexions haut débit comme le VSat», a-t-il rajouté en précisant que la poste est présente avec plus de 1000 bureau sur tout le territoire et ce, dû au fait que la poste tunisienne est obligée d’ouvrir un bureau de poste pour chaque 10 mille habitants.
Mais en termes de ressources humaines, peut-on dire alors que la poste tunisienne et en surcharge ? «Alors là, c’est le contraire. On est carrément sous staffés», a-t-il rétorqué. Car si sur certains bureaux il est possible de faire la séance continue, dans d’autres, par contre, il n’y a pas assez d’agents capables de prendre la relève. Sur ce point précis, le PDG de la poste a avoué que ses équipes sont en train de penser à adopter les horaires d’ouvertures des agences bancaires où le personnel partira à la pause déjeuner en rotation, sans avoir besoin de créer des brigades du matin, et ceux de l’après-midi.
Moez Chakchouk (à gauche) avec Ismail Ben Sassi (CEO de Ilboursa.com qui a assuré la co-animation)
«Mais contrairement à un établissement bancaire avec quelques centaines d’agences, la logistique devient plus difficile pour le cas de la poste avec presque un millier de bureaux», a tempéré Moez Chackchouk. «De plus, il y a parfois des spécificités régionales. Aujourd’hui, je peux vous dire qu’on a reçu des demandes à Sidi bouzid, par exemple, de gens qui veulent que ça soit ouvert à partir de 7h du matin. Tout ça doit être étudié pour répondre à toutes les attentes». La poste tunisienne pense carrément à consacrer dans plusieurs régions un bureau de poste qui assurera le service 7j/7 près des centres névralgiques comme les Souks. Par ailleurs, l’ouverture de quelques bureaux 7j/7 a permis de renforcer la confiance des citoyens dans la poste. C’est sans surprise que le taux des comptes d’épargne a connu un bond de 11% chez la poste tunisienne pendant qu’il stagne chez les banques.
Sur ce sujet bien précis, Moez Chakchouk a avoué qu’il songe à ouvrir une banque 100% digitale et non la création d’une banque postale, «car cela va faire dévier la poste de son coeur du métier. Mais ça reste encore à étudier et rien n’est encore officiel».
Moez Chackchouk n’a pas manqué l’occasion pour rappeler que la poste tunisienne est précurseur dans les opérations électroniques : «Nous étions les premiers à introduire le paiement électronique et le Mobile Payment. DigiCash est la première application de transfert d’argent. Aujourd’hui, on peut payer des factures de la Steg par exemple grâce à DigiCach ou faire des recharges téléphoniques. Et pourquoi pas, on pourra même vendre des tickets via cette application». Beaucoup des services de la poste ont été développés en interne par les postiers comme les télégrams où des entreprises en envoient par milliers grâce à une interface Web sécurisés. D’autres, ont été développés en partenariat avec le secteur privé.
Mais quid des entreprises, justement ? «Les entreprises ont besoin de la poste mais leur plus gros soucis est la rapidité. C’est pourquoi nous songeons à ouvrir un espace entreprise à la zone urbaine nord pour proposer les services de la poste rapidement à ses clients Pro».
Quant au problème d’adressage en Tunisie, Moez Chackchouk a déclaré que la poste tunisienne travaille actuellement sur un système d’adressage numérique GPS en code alphanumérique, au lieu de l’adresse classique.
Il a également dévoilé le Chiffre d’Affaire de la poste tunisienne : 350 millions de dinars avec une croissance de 10.5% par rapport à 2015 avec une réduction du déficit de 30 millions de DT (en 2015) à 6 millions de DT en 2016.
Toutes ces informations et bien plus encore sont disponible dans l’interview au complet dans l’épisode N°26 de DigiClub powered by Topnet et qui est disponible sur ce lien.
Welid Naffati