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La sécurité informatique en Tunisie vue par Symantec et Microsoft

La sécurité informatique en Tunisie vue par Symantec et Microsoft

Les attaques informatiques ont connu une forte croissance ces dernières années en Tunisie. On se rappelle tous des attaques des réseaux Anonymous sur les sites gouvernementaux alors que Ben Ali était encore au pouvoir et les contre-attaques des sbires de Ben Ali sur la Toile. Cette guéguerre cybernétique a même continué bien après la chute de Zaba avec les attaques des «Fallegas» pro-gouvernement et les anons TN dans le camp opposé…

La sécurité informatique en Tunisie vue par Symantec et Microsoft Les attaques informatiques ont connu une forte croissance ces dernières années en Tunisie. On se rappelle tous des attaques des réseaux Anonymous sur les sites gouvernementaux alors que Ben Ali était encore au pouvoir et les contre-attaques des sbires de Ben Ali sur la Toile. Cette guéguerre cybernétique a même continué bien après la chute de Zaba avec les attaques des «Fallegas» pro-gouvernement et les anons TN dans le camp opposé : Hack de pages Facebook, Phishing, piratage de mail, attaques DDoS, etc. Bref, tout ceci n’est pas pas inaperçu aux yeux des grandes entreprises spécialisées en sécurité telles que «Symantec».

En effet, la société qui commercialise la solution de sécurité Norton a tout récemment publié un rapport sur la sécurité informatique dans le monde et en Afrique en particulier. La Tunisie y occupe une place peu reluisante : la 4ème place dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient. Dans un spectre plus large, le pays des Jasmins arrive à la 60ème place mondiale. Nous arrivons tout juste derrière le Maroc. L’Egypte et l’Afrique du Sud occupent respectivement les première et deuxième place.

Du côté de la firme de Redmond, la Tunisie est classée en zone orangée. Le rapport de Microsoft sur la sécurité et les vulnérabilités pour l’année 2012, conforte bien, en effet, cette thèse. Nous avons commencé l’année dernière par un chiffre alarmant : 15,3 PC nettoyés sur 1000. Ce quota a été réduit en fin 2012 à 12,9 bien que nous avons pu atteindre 10,9 pendant le 3ème trimestre de l’année dernière. A noter que cette statistique se base sur les retours du logiciel de nettoyage gratuit de Microsoft que propose Windows à chaque mise à jour de sécurité. Un logiciel que beaucoup évitent de télécharger de peur de se faire détecter par Microsoft en tant qu’utilisateur de copie non originale de Windows.

Classement de la Tunisie dans le Microsoft Intelligence Report

Tous ces résultats, en temps normal, seraient peut être perçus comme une fierté, révélant le niveau d’expertise nationale comme dit ci-dessus. Mais en ces temps de crise économique et de récession, l’argument joue plutôt en défaveur de l’économie tunisienne. Et pour cause : il pourrait être perçu comme un facteur freinant l’investissement. Faut-il encore rappeler que le secteur des services est l’un des plus importants contributeurs dans le PIB tunisien ?

En effet, l’ampleur de ces attaques est plutôt inquiétante. Non seulement pour les machines et les données personnelles des Tunisiens, mais également pour les entrepreneurs. Beaucoup de ces cybercrimes restent, en effet, sans poursuites judiciaires. Ce qui donne l’image aux entreprises, notamment celles de service, qu’elles risquent beaucoup trop à passer leur business sur le Web de crainte de se faire pirater.

Le point positif qu’on peut relever de ce rapport, par contre, est que ces stats démontrent bien une certaine maturité chez nos jeunes internautes virtuoses du hacking : soit des années et des années d’auto-apprentissage dans les langages de développement et d’architecture réseau. En temps normal, ces compétences seraient recrutées sur le champ par des sociétés spécialisées en sécurité informatique. En Tunisie, malheureusement, on les oublie, on les fuit, on les juge et on les emprisonne.

Emir Sfaxi

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