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La société tunisienne Vermeg ouvre 2 nouvelles filiales en Espagne et au Brésil

C’est quoi Vermeg ? Ce nom très peu connu chez les Tunisiens est en fait un des fleurons de l’économie tunisienne. Cette entreprise tunisienne fait un Chiffre d’Affaire de 150 millions de dinars avec une croissance annuellement à deux chiffres.

Dans le 32ème épisode du Podcast de THD, DigiClub powered by Topnet, nous avons invité Mousser Jerbi, Country Manager de Vermeg pour la Tunisie. Et c’est justement aux aux Berges du Lac que se trouve le QG de cette entreprise devenue pratiquement un groupe international.

«Vermeg est une entreprise fondée en 93. Elle a une racine tunisienne mais est devenue par la suite multinationale grâce à l’entrée de la banque française Crédit Mutuel Arkéadans son capital», a déclaré Mousser Jerbi. «70% de l’actionnariat est tunisien et est détenu par le fondateur historique Badreddine Ouali et une cinquantaine de cadres de Vermeg».

Mais au fait, c’est quoi Vermeg et qu’est ce qu’elle fait exactement ? «La marque Vermeg a été lancée en 2001 pour se concentrer plus sur le marché européen. Vermeg est une concaténation entre le nom Vermer, qui est un peintre baroque hollandais, et Mégara qui fait référence à Carthage et Hannibal», a-t-il expliqué. «Vermeg est un éditeur des logiciels pour le monde de la finance».

L’aventure a commencé en 1993 avec BFI dont Badreddine Ouali était l’un des fondateurs. Elle était spécialisée dans les métiers de télécompensation et core banking avec comme premier marché la Tunisie et puis il y a eu quelques opportunités en Afrique. Grâce aux relations de Badreddine Ouali en Europe, ses amis et partenaires européens ils lui ont fait confiance pour développer du business en Europe. C’est ainsi qu’il a pu décrocher des contrats. D’après Mousser Jerbi, ce qui a fait le succès de Vermeg : Le respect des engagements, la confiance dans la personne du fondateur historique et puis la confiance dans les compétences tunisiennes.

«Le génie de Badreddine Ouali y est pour grande chose. Ça c’est indéniable. Mais je pense aussi que c’est dû au fait que Vergmeg était toujours présente pour répondre aux besoins des clients lors des grands virages technologiques», a rétorqué le Country Manager de Vermeg en Tunisie.

Mousser Jerbi

Vermeg compte au total 700 collaborateurs dont 450 sont présents en Tunisie et le reste repartis entre la France, la Belgique et le Luxembourg. Début 2010, Vermeg s’est ouverte sur le monde de l’assurance en acquérant 24% du capital de BSB, entreprise belge leader dans le marché de la Belgique, le Luxembourg et Hollande. Elle avait quelques difficultés financières à l’époque, notamment à cause de la masse salariale. En 2012, Vermeg a racheté la totalité des actions, a créé BSB Tunisien et a délocalisé une partie des ressources en Tunisie.

L’expansion de Vermeg à l’international ne s’arrête pas là puisque cette entreprise tunisienne est en phase d’ouverture de deux nouvelles filiales : La première en Espagne et la deuxième au Brésil. Doit-on comprendre que connaitre la langue espagnole sera un atout pour les ingénieurs que vous comptez recruter ? «Effectivement», a-t-il acquiescé. «De toutes les façons, on travail beaucoup avec des écoles comme Esprit, la fac des sciences, ou encore l’Enit, afin d’identifier en amont les meilleurs compétences dès la phase ‘Projet Fin d’Etude’».

Au sujet de la fuite des compétences TIC vers l’Europe et le turn-over (flux des démissionnaires vs nouveaux recrutements), Mousser Jerbi a tenu à préciser que Vermeg a des collaborateurs qui ont grandi avec l’entreprise dès sa création et ces personnes sont considérées comme une garantie de stabilité, et donc de confiance, auprès des clients de Vermeg.

Ce critère est très important pour l’entreprise vu que ce sont ces mêmes clients qui en ramènent d’autres. Mais ceci n’a pas empêché quelques démissions de ses ressources. «80% des démissions de Vermeg sont des départs vers l’étranger. Le reste sont pour des raisons familiales», a-t-il rajouté. La raison ? «De part le rayonnement de Vermeg à l’international et vu la grande qualité de ces ressources, ils sont très demandés à l’étranger».

D’autant plus que Vermeg Tunisie a un programme de détachement de 1 ou 2 ans en Europe de certaines de ses ressources pour le compte de leur clients en Europe. Mais l’entreprise essaye de fidéliser et motiver ses forces vives grâce à une stratégie RSE.

Dans ce podcast, et vu sa longue carrière dans le domaine des télécommunications, Mousser Jerbi a également exprimé sa vision assez critique sur le domaine des TIC en Tunisie. Il a taclé l’Instance Nationale des Télécommunications et les opérateurs téléphoniques.

Tout ça et plus dans cet épisode de DigiClub.

Welid Naffati

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