Pour réussir, une startup a besoin de plusieurs ingrédients. La transparence financière et le modèle de gouvernance en font partie. Pour en parler, nous avons invité, dans ce 122e épisode de DigiClub powered by Topnet, Mohamed Salah Frad, directeur général de “United Gulf Financial Services” (UGFS) en Tunisie, un des plus grands fonds d’investissement, et président de l’Association tunisienne des investisseurs en Capital.
“Il y a une grande corrélation entre le succès d’une startup, la performance, le degré de transparence financière et le modèle gouvernance. Partant de ce constat, nous avons décidé de travailler sur certaines faiblesses et ainsi améliorer ce que nous proposons aux entreprises faisant partie de notre portefeuille”, a-t-il déclaré.
Pour ce faire, l’UGFS a conclu un partenariat avec Middle East Investment Initiative “MEII”, un fonds d’investissement qui vise à améliorer l’accès au financement des petites et moyennes entreprises (PME) et de réduire les obstacles à l’inclusion financière pour plus de 90% des petites entreprises en Tunisie.Ce partenariat a donné naissance au programme Tamweel.
“Nous nous sommes rendus compte que la comptabilité était un domaine auquel un entrepreneur ne donnait pas forcément beaucoup d’importance et souvent par manque de compétence. Un entrepreneur travaille généralement sur l’amélioration de son produit, l’accès au marché, le développement des compétences techniques …, notamment dans le domaine créatif. Grâce à ce programme, nous venons apporter une assistance technique aux entreprises de notre portefeuille en leur donnant accès à une ressource qu’est le comptable et dont la mission sera de mettre en place le processus nécessaire”, a expliqué Mohamed Salah Frad.
Au sujet de la gouvernance, il a soutenu que les entreprises avaient besoin de déployer de nouveaux modèles de gouvernance, en particulier après la crise sanitaire Covid-19.
“Les entreprises doivent aller dans des modèles basés sur le collaboratif et pousser davantage vers une gouvernance qui met en avant les personnes”, a-t-il affirmé.
Interrogé sur les autres clés de réussite d’une startup, il a évoqué l’innovation dans son sens large. Selon Mohamed Salah Frad, l’innovation ne s’arrête pas uniquement à la technologie mais va au-delà.
Il a, également, assuré que les entrepreneurs recherchés et sélectionnés par les fonds d’investissement sont ceux qui présentent ténacité et persévérance.
Interpellé sur le portefeuille de l’UGFS, il a indiqué que le fonds avait en gestion une centaine d’entreprises qui ont été financées pour un montant total de 120 millions de dinars.
Il a ajouté que l’UGFS, a financé la toute première startup en 2012 et que son portefeuille comptait actuellement 80 startups financées pour un total de 50 millions de dinars.
Pour ce qui est de l’Association tunisienne des investisseurs en Capital, il a indiqué qu’elle disposait d’un fonds de plus de trois milliards de dinars et qu’elle avait financé 50 PME et startups et contribué à la création de 50 000 emplois sur les dix dernières années.
L’interview au complet est disponible sur SoundCloud.
Nadya Jennene