«La facture électronique est une locomotive pour les entreprises qui prennent un pas vers l’avant, qui facilite la gestion de l’entreprise et améliore la relation entre l’entreprise et ses fournisseurs. C’est le fruit d’un travail énorme réalisé par des compétences tunisiennes et des compétences internes de la TTN», a tenu à affirmer Mustapha Mezghanni, PDG de la TTN lors du 15éme épisode du talk show TIC DigiClub powered by Topnet.
«La facture électronique est une locomotive pour les entreprises qui prennent un pas vers l’avant, qui facilite la gestion de l’entreprise et améliore la relation entre l’entreprise et ses fournisseurs. C’est le fruit d’un travail énorme réalisé par des compétences tunisiennes et des compétences internes de la TTN», a tenu à affirmer Mustapha Mezghanni, PDG de la TTN lors du 15éme épisode du talk show TIC DigiClub powered by Topnet.
La TTN, porteuse du projet de la facture électronique, se positionne comme catalyseur de l’économie numérique en Tunisie et encourage le secteur privé à développer ses activités. A noter que cette facture n’est devenue fiscalement valable qu’après la Loi de Finance 2016 bien qu’elle soit inscrite dans la législation tunisienne depuis 2001. Elle s’adresse à toutes les entreprises en Tunisie ayant la volonté d’aller vers la digitalisation. «Il s’agit d’une nouvelle culture d’entreprise. On vise à encourager les entreprises ayant l’intention d’innover. L’initiative de la facture électronique va non seulement améliorer la relation entre les entreprises et minimiser le temps de traitement, mais aussi créer de nouvelles opportunités, puisqu’une entreprise qui fait recours à la facture électronique va être mentionnée sur notre site. Chose qui pourrait intéresser de nouveaux clients», a tenu à préciser Mustapha Mezghani.
Selon le PDG de la TTN, la procédure d’émission de la facture électronique est simple. Il suffit d’envoyer la facture à la TTN via une API certifiée par l’Agence Nationale de Certification Electronique (ANCE), la TTN ajoute le numéro d’enregistrement et le cachet électronique, la signe et la renvoie. Il estime, de plus, que le coût de la facture électronique est inférieur à la facture papier et qu’elle sera archivée dans différents Data Center tunisiens pour 10 ans. D’habitude le taux de factures non recouvrées s’élève à 40%. Avec la facture électronique -et depuis le dernier trimestre 2016- ce taux n’a pas dépassé les 15% vu que cela offre un meilleur suivi.
Au centre Mustapha Mezghanni, à droite Khaled Azaiez (AKAM Verrerie de Carthage) et à gauche Marwen Dhemayed
La TTN n’assure pas, cependant, le développement de l’application logicielle qui va permettre la correspondance avec la facture. Ce qui s’inscrit dans une politique bien choisie afin d’encourager les développeurs et les intégrateurs à implémenter cette fonctionnalité. Cette initiative va permettre aussi de créer de nouvelles opportunités et de nouveaux emplois en Tunisie. «Nous avons un cas d’un entrepreneur dont le projet ne serait pas mis en place s’il n’y avait pas la facture électronique», a-t-il rajouté.
Bien que la TTN ait le monopole de la facture électronique en Tunisie en tant que tiers de confiance, Mustapha Mezghani trouve que rien n’empêche qu’il y ait un autre tiers de confiance offrant le même service. Il estime en plus que le fait de répondre aux standards et aux réglementations internationales à travers cette digitalisation est bien plus important que le volet monopole. Parmi les projets de la TTN en cours d’instauration en Tunisie, c’est la généralisation de la déclaration de la douane afin de supprimer la copie en papier. «Durant le premier jour, nous avons enregistré 20% de déclarations numériques. Ce taux a atteint 95% au bout du 3éme jour. Aujourd’hui nous pouvons fièrement dire que nous sommes à 100% de déclarations numriques», s’est enorgueilli le PDG de la TTN. «Il y a aussi une initiative en collaboration avec l’association professionnelle des banques, la douane, la trésorerie, la banque centrale, les autres banque et le centre informatique du ministère, pour mettre en place, une plateforme pour dématérialiser complètement l’obligation cautionnée. On envisage de supprimer le support papier courant 2017 pour ne garder que la version numérique de cette obligation cautionnée».
«Il s’agit d’un travail énorme que nous sommes en train de réaliser», a conclu Mustapha Mezghani. Car finalement la TTN offre, selon son PDG, le premier service e-Gov en Tunisie en terme de chronologie et de qualité. Il s’agit d’un grand pas vers la digitalisation de l’administration et de tout le pays.
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Mariem Loukil