Razan al-Zayani est la productrice exécutive de Kerning Cultures un podcast anglophone produit à Dubaï. Dans la première partie de Startup, elle nous a présenté son émission. Dans la deuxième partie, elle nous parle de l’écosystème des start-ups en Tunisie, sujet du prochain épisode de Kerning Cultures.
«Quand nous avons pensé à faire un épisode sur l’écosystème des start-ups, le choix de la Tunisie était une évidence pour nous. Nous avons en effet entendu dire que cet écosystème était en plein boom. Nous voulions donc découvrir par nous-mêmes les spécificités de cet écosystème et son fonctionnement», a expliqué Razan en réponse à la question de Marwen sur les motivations du choix de l’équipe de Kerning Cultures.
Concernant ses premières impressions, Razan a souligné «la passion, l’enthousiasme et l’effort que les jeunes compétences tunisiennes déploient pour mettre en œuvre leurs projets».
«A mon arrivée, j’ai été épatée par le bassin de talents qui existe en Tunisie. Le talent phénoménal, la persévérance et la foi en ce que l’on peut accomplir ont été une agréable surprise», a ajouté Razan.
Revenant sur les spécificités de l’écosystème des start-ups en Tunisie, Razan a assuré que la force de cet écosystème réside sans doute dans la communauté qui le compose.
«J’ai été chez Cogite et j’ai pu découvrir dans cet espace une communauté communicative, soudée et solidaire, prête à prêter main forte à toute personne qui a besoin d’aide», a affirmé Razan.
Elle a par ailleurs précisé que l’environnement dans lequel l’écosystème des start-ups tunisiennes évolue est plutôt similaire à celui en Egypte ou au Liban. Cela dit, selon Razan, les start-ups égyptiennes et libanaises ont atteint un niveau plus élevé en terme de maturité, que les start-ups tunisiennes.
Razan a signalé, dans ce même contexte, que le Liban et la Tunisie sont un environnement propice pour se lancer dans l’aventure entrepreneuriale, contrairement à Dubaï.
«Dubaï est sans doute un environnement cosmopolite très agréable, mais pour s’y lancer, il faut d’abord atteindre un degré de maturité qui peut garantir la survie de la start-up. Pour commencer, Dubaï est loin d’être l’endroit idéal», a indiqué Razan.
En conclusion, Razan a attiré l’attention sur les barrières et les contraintes auxquelles les jeunes start-upeurs font face en Tunisie. Elle a déclaré, dans ce sens, que «la politique, les législations et la dépréciation du dinar demeurent les obstacles majeurs».
Nadya Jennene