Lors de la 2ème édition du Salon ConsultAfric qui s’est déroulé les 19 et 20 mai derniers, à Abidjan, Côte d’Ivoire (lire notre article), 3 contrats de partenariats ont été signés entre les Tunisiens et les Ivoiriens portant sur plusieurs activités TIC.
Lors de la 2ème édition du Salon ConsultAfric qui s’est déroulé les 19 et 20 mai derniers, à Abidjan, Côte d’Ivoire (lire notre article), 3 contrats de partenariats ont été signés entre les Tunisiens et les Ivoiriens portant sur plusieurs activités TIC.
Le premier a été signé entre L’Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI) et Attounseya Internet (ex Agence Tunisienne d’Internet, l’ATI). Grâce à ce contrat, L’ATI va assister l’ARTCI dans la gestion et l’industrie des noms de domaines en .CI ainsi que l’assistance dans la création et la gestion d’un IXP ivoirien.
Le 2ème partenariat signé était celui avec l’Agence Nationale de Certification Electronique (ANCE) et le régulateur ivoirien. L’ANCE va en effet assister l’ARTCI dans la sécurisation des transactions électroniques, la cryptologie et l’homologation des moyens de cryptage.
Signature du contrat entre ATI et le régulateur ivoirien
La 3ème contrat de partenariat signé a été celui de Haxabyte avec la société Awale, société d’infrastructure ivoirienne. L’annonce a été faite lors de la visite des deux ministres et de la délégation tunisienne à l’Agence Nationale du Service Universel (l’ANSU) de la Côte d’Ivoire. Dans le cadre de ce contrat, Hexabyte (qui opère déjà en Côte d’Ivoire via notamment l’opérateur Orange CI par la vente de ses tablettes Android) fournira à quelques 300 familles ivoiriennes de l’Internet haut débit filaire grâce à la technologie CPL (Courant Porteur en Ligne).
Hexabyte installera, en effet, des fibres optiques près de quelques quartiers et puis un boitier connectera cette fibre au réseau électrique. Du côté de l’abonné, un compteur électrique intelligent doté de capacité Wifi sera installé. Ce projet qui est dans sa phase pilote sera l’année prochaine déployé sur une plus grande échelle pour toucher 200 mille ménages en Côte d’Ivoire. «Et nous allons voir la possibilité d’en faire pareille pour la Tunisie», nous a déclaré Naceur Hidoussi, DG de Hexabyte lors du Salon ConsultAfric.
Les deux ministres des TIC au siège de l’ANSU
«Avec seulement 4 visites bilatérales sur deux ans, la Côte d’Ivoire a signé 17 conventions avec la Tunisie», s’est félicité Bruno Koné, ministre de l’Economie numérique et de la Poste, qui n’a pas manqué de rappeler que historiquement les deux pays ont toujours été proches grâce à la relation qu’entretenait les fondateurs des deux nations Félix Houphouët-Boigny et Habib Bourguiba. Ces rapports se sont renforcés depuis 2 ans avec la première visite de Noomene Fehri en 2015 puis la visite du président du gouvernement Habib Essid en 2016.
Et au sujet du secteur TIC, et notamment l’infrastructure, M. Koné a informé que son ministère a fait le douloureux choix de réduire le nombre des opérateurs télécom de 9 à 4 pour mieux réguler le marché, surtout que les 5 fermés étaient presque au bord de la faillite. «Le marché est devenu, donc là, plus saint et nous pouvons vous informer que les prochaines semaines, il y aura une baisse générale sur les prix des communications et notamment Internet», a-t-il annoncé.
Sur ce point, il faudra noter que la Côte d’Ivoire a 95% de la population est desservie par un réseau mobile mais 5% ont une connexion Internet (que ce soit fixe ou mobile). Ceci est dû essentiellement au faible taux de Smartphones/tablettes/PC. «Pour aider la population à se connecter, nous avons appliqué une exonération d’impôt sur l’importation des équipements grâce auxquels on peut se connecter», a rajouté Bruno Koné. «Mais un autre challenge reste à faire : Travailler sur le contenu numérique local. C’est pourquoi nous avons réservé une enveloppe de 900 millions de F CFA (environ 1370 millions d’euros, NDLR) pour les solutions numériques sectorielles comme l’administration électronique. Mais on veut passer par des opérateurs locaux ivoiriens ou encore les entreprises de l’alliance pour le numérique (dont la France et la Tunisie en font partie, NDLR)».
Welid Naffati
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