L'actuTHD

La Tunisie va-t-elle enfin faire le grand saut dans la Blockchain grâce à la BCT ?

Dans cet épisode de DigiClub powered by Topnet, nous avons réinvité Imen Ayari, directrice du pole innovation chez Talan, et Sami Bel Hadj, Senior Manager chez ODDO BHF (une banque franco-allemande qui a son département IT en Tunisie).

La thématique de cet épisode est : Quels sont les projets Blockchain adaptés à la Tunisie que la BCT pourrait adopter, surtout après l’Africa Blockchain Summit organisé en Juin 2018 ?

Mais avant ça, nos deux invités ont dû faire un rappel des notions expliqués lors des épisodes 51 (définition de la Blockchain, de la cryptomonnaie et du Token), épisode 60 (c’est quoi le Bitcoin et les autres cryptomonnaies et faut-il les adapter?) et enfin l’épisode 71, où on a parlé de l’evenement Africa Blockchain Summit.

Qu’est ce que la Blockchain?

Selon notre invitée Imen Ayari, il s’agit d’une base de données distribuée abritant des transactions consignées à travers un langage codé que les acteurs connectés à la base de données peuvent consulter. Ils sont aussi capables de suivre l’agencement des transactions ayant abouti à un résultat donné.

Mme Ayari indique aussi que cette technologie permet à tous les acteurs de se partager l’information, de s’assurer de la concordance des transactions et de valider leur cheminement évitant toute manipulation de la matière.

Utilité Blockchain pour les entreprises

Au sein des entreprises, les différents départements se partagent les informations selon un processus interne bien défini. Mais dans certains cas, l’information arrive à destination en retard ou manquante.

Imen Ayari déclare que la particularité de la Blockchain est que tous les départements se partagent la même information, sous la même forme et au même moment pour que chacun puisse planifier au mieux son intervention.

Le Bitcoin, qu’est ce donc ?

C’est la toute première crypto-monnaie basée sur la blockchain créée dans le monde, il y a de ça dix ans. Celle-ci n’a pas de version cash contrairement aux monnaies ordinaires. Le Bitcoin n’existe alors que dans une version digitale.

Le Bitcoin est aussi décentralisé. Cela veut dire qu’aucune entité n’a en gestion cette crypto-monnaie. Cette technologie est venue révolutionner la gestion de l’argent car le Bitcoin a les mêmes avantages que le cash mais s’utilise dans le monde virtuel !

Bitcoin : Investir ou bannir ?

La valeur du Bitcoin a monté en flèche ce qui l’a rendu largement convoité. Mais d’après Sami Bel Hadj : «toute personne qui souhaite acquérir des Bitcoins doit d’abord comprendre cette technologie et l’écosystème qui l’entoure».

Le Bitcoin est utilisé suivant 3 modes : c’est un medium of exchange ou un moyen d’échanger de la valeur sans traçabilité et de manière décentralisée, c’est aussi un store of value soit l’équivalent de l’or. D’ailleurs, il est appelé digital gold. Et enfin, le Bitcoin est utilisé comme unité de compte. Bien que la tendance Bitcoin est en baisse, les évolutions technologiques en cours de développement vont booster davantage l’investissement dans le Bitcoin.

Imen Ayari, a préféré, pour sa part, adopter une position plus tempérée que Sami Bel Hadj. Selon notre invitée, l’avancée technologique doit être dissociée de la crypto-monnaie et qu’investir dans la crypto-monnaie n’est pas nécessairement bon d’autant plus que selon elle, il y aurait d’autres crypto-monnaies plus rentables que le Bitcoin.

La Blockchain pour arrêter les chèques sans provisions

Le prototype pour ce projet a déjà été déposé il y a 6 mois (en mai dernier), mais jusqu’à cet instant, aucune concrétisation.

Selon Sami Bel Hadj, certains lobbys se seront sûrement opposés à l’exécution de cet important projet. Une estimation à laquelle Mme Ayari s’oppose, considérant que les institutions agissent généralement par priorité.

Vous pouvez écouter ou télécharger l’intégralité de cet épisode de DigiClub powered by Topnet sur iTunes ou le soundcloud de THD.tn

Zeyneb Dridi

Facebook Comments

Plus Populaires

To Top