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L’ANCE lance un appel aux startups pour acquérir une solution pour améliorer son rendement

L’Agence Nationale de Certification Electronique (ANCE) a lancé, récemment, le DigiGo, un certificat de sécurité pour applications mobiles et sans Token pour l’activer, ainsi qu’un appel aux startups pour améliorer le rendement de l’agence. Pour en savoir davantage sur ce nouveau service, nous avons invité dans ce 79ème épisode de Startup Story sponsored by BEE, la directrice générale de l’ANCE, Syrine Tlili.

«Le certificat électronique était délivré sous forme de Token dans une clé. Or, dans une configuration d’utilisation quotidienne, on est exposé au risque d’oubli. Pour pallier ce risque et comme on a toujours son portable sur soi, nous avons pensé à un certificat électronique accessible via une application mobile avec double authentification », a expliqué Syrine Tlili.

L’objectif est, selon la directrice générale de l’ANCE, d’éviter aux utilisateurs les problèmes d’incompatibilité du Token avec certains systèmes d’exploitation et de faciliter l’utilisation de ce certificat de sécurité.

Il existe, toutefois, un autre problème. Lors d’un premier acte d’achat de ce certificat, le client doit absolument se présenter physiquement au guichet de l’ANCE au technopôle el Ghazala ou à l’un des guichet de la Poste tunisienne. Ceci est obligatoire pour vérifier l’identité de la personne qui va acquérir le certificat.

A ce niveau, Syrine Tlili a indiqué que l’ANCE était à la recherche de partenaires pour développer des solutions de reconnaissance vidéo, afin, justement, de faciliter l’octroie de ces certificats sans avoir besoin de se déplacer.

«Nous avons publié sur notre site un appel à collaboration contenant tous les critères de la solution de reconnaissance vidéo que nous souhaitons implémenter et dont la valeur doit être sur le même pieds qu’une identification physique», a-t-elle précisé.

Cette solution permettrait d’éviter certaines lenteurs administratives et réduire à 24H seulement toute la procédure nécessaire à l’obtention du certificat, selon Syrine Tlili.

La directrice générale de l’ANCE a, par ailleurs, souligné que ce modèle qui se base sur la commercialisation des certificats électroniques sur une application mobile, visait, essentiellement, à augmenter les cas d’utilisation du certificat et à les améliorer.

«Nous souhaitons que ce certificat augmente le nombre de transactions en ligne», a-t-elle affirmé.

Evoquant plusieurs cas d’utilisation du certificat de l’ANCE, Syrine Tlili a assuré que plusieurs startups avaient sollicité l’agence pour utiliser ce certificat électronique dans le but de développer des solutions basées sur la technologie Bockchain.

En réponse à la polémique autour de la non-reconnaissance du certificat de l’ANCE sur plusieurs navigateurs, elle a indiqué que l’agence avait pris certaines dispositions, notamment en contactant Microsoft.

«En tant qu’autorité de certification, nous devons être conformes aux normes de sécurité internationales. Le dernier audit réalisé nous a permis d’être reconnus chez Microsoft», a-t-elle assuré avant de signaler que le problème de non-reconnaissance demeure d’actualité sur les autres systèmes d’exploitation, à savoir Android, Linux ou encore iOS.

«Ces systèmes ne font confiance qu’aux autorités répertoriées par Mozilla, navigateur qui ne reconnaît pas l’ANCE», a-t-elle avancé.

L’ANCE a approché Mozilla en 2015 mais l’inclusion de son certificat a été mis en étude après trois ans d’attente avec des contacts permanents pour auditer ses systèmes selon les normes nord-américaines Webtrust. Chose complètement nouvelle pour l’agence vu qu’elle n’appliquait jusque là que les normes européennes de sécurité.

Pour plus de détails, veuillez écouter Startup Story ici et sur iTunes.

Nadya Jennene

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