En bref

Le fisc tunisien surveille les influenceurs avec quatre agents et un accès internet 

De par les sommes pharamineuses que certains empochent, les influenceurs et créateurs de contenu ont attiré les yeux des directions des impôts dans plusieurs pays. En France, le législateur est en voie de régulariser cette activité. Au Maroc, le fisc est parti à la chasse depuis quelques années. En Tunisie, la direction générale des impôts suit le même chemin.

Pour traquer les contrevenants parmi les influenceurs et créateurs de contenu tunisiens, le fisc a mobilisé une équipe de quatre personnes, selon un article de nos confrères chez African Manager, paru en date du 30 août 2023. Ces quatre personnes disposent, selon la même source, d’une connexion internet. Un outil qui, paraît-il, devrait leur permettre de suivre au plus près les moindres mouvements de ces « nouveaux riches ».

Le fisc tunisien n’en dit pas plus sur ses méthodes pour évaluer les revenus et ce que les contrevenants devraient à la trésorerie vide de l’État. Il reste opaque tout comme l’ensemble de ce nouveau secteur en l’absence d’un cadre légal le régissant. Si certaines transactions sont réalisées à travers des agences de marketing d’influence, de communication ou de publicité, pour d’autres c’est au black que l’échange service – rémunération se fait, comme l’indique nos confrères de Business News dans une enquête publiée en date du 7 juillet 2023 sur la taxation des influenceurs.

Au Maroc, le fisc se prend un peu plus au sérieux et traque une partie des « évadés fiscaux » en surveillant leurs chaînes YouTube. D’après un article du journal marocain Le Brief la direction générale des impôts a déployé une équipe de contrôleurs fiscaux, « dont l’objectif est de coincer ces influenceurs qui voudraient échapper aux filets, en accédant à leurs données, telles que les relevés bancaires ». La DGI utilise d’autres outils technologiques pour évaluer les revenus des Youtubeurs ; Google AdSense, notamment. Selon la même source, « cette plateforme permet d’opérer des recoupements de nature à identifier précisément les professionnels du web les plus actifs, en remontant jusqu’aux sources des opérations. Concernant le volet des transactions internationales, l’Office des changes a également mis l’activité des influenceurs dans son viseur, en leur demandant de fournir un compte rendu de leurs exportations de services réalisées ces dernières années ».

Mais pas que. Selon un article du journal Le 360, la DGI recense « le nombre d’abonnés d’une chaîne et le nombre de ceux qui la suivent pour déterminer les revenus engrangés sur Internet ». Le fisc marocain affirme, également, que les contrevenants, une fois identifiés, sont avisés par lettre afin de régulariser leurs situations.

NJ

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