Le ministère des TIC et de l’Economie numérique vient de lancer un nouveau programme de promotion des startups tunisiennes qui aboutira au final à la création d’une unité à l’image de Smart Tunisia avec un cadre légal qui lui est propre. C’est lors d’une conférence de presse organisée mercredi 24 février au siège du ministère que Nooman Fehri, ministre des TIC et de l’Economie numérique, a fait l’annonce. La genèse de ce programme est venue, justement, après la visite d’une délégation officielle à la Silicon Valley, un vrai pôle des industries et technologies de pointe située en Californie, USA.
Le ministère des TIC et de l’Economie numérique vient de lancer un nouveau programme de promotion des startups tunisiennes qui aboutira au final à la création d’une unité à l’image de Smart Tunisia avec un cadre légal qui lui est propre. C’est lors d’une conférence de presse organisée mercredi 24 février au siège du ministère que Nooman Fehri, ministre des TIC et de l’Economie numérique, a fait l’annonce. La genèse de ce programme est venue, justement, après la visite d’une délégation officielle à la Silicon Valley, un vrai pôle des industries et technologies de pointe située en Californie, USA.
«Nous sommes allés en tant que missionnaires du projet Smart Tunisia, pour le présenter et tirer les recommandations nécessaires à son ajustement», a déclaré devant la presse Noomen Fehri. «La visite été un feedback utile sur la vélocité et la véracité de l’avancement du projet Smart Tunisia. 14 entreprises ont été rencontrées dans la baie de San Francisco. Parmi celles-ci : Microsoft, EA Games, Ebay, Incorta, Juniper Networks, etc. Et nous sommes heureux d’annoncer que 3 entreprises de la Silicon Valley sont déjà en stade avancé de négociation avec nous pour venir s’installer en Tunisie».
Le président de Smart Tunisia, Raouf Mhenni à gauche du ministre des TIC
D’une façon générale, le sentiment dégagé après cette visite, est que toutes les entreprises rencontrées sont convaincues à l’idée que la Tunisie est une porte d’entrée pour le continent africain. «L’Afrique est un marché très important. Et la Tunisie peut jouer un rôle important dans cet écosystème», a-t-il rajouté.
Pourquoi avoir choisi la Silicon Valley comme source de “consulting”? D’après le ministère, celle-ci est le premier pôle technologique mondial. De ce fait, quelques entreprises pourraient être intéressées par les offres d’offshoring que propose Smart Tunisia. «Nous avons reçu également des prescriptions et des préceptes très utiles notamment sur la manière avec laquelle une startup doit se développer et se gérer, ainsi que la manière avec laquelle on corrige le système d’implantation et de développement des Startup en Tunisie», a-t-il rajouté.
De plus, placer des personnes à forte notoriété comme Sami Ben Romdhan (lire notre article) ne fera pas seulement vendre les avantages du projet à l’étranger, mais sera également l’origine d’attraction pour les entreprises pionnières de la Silicon Valley pour qu’elles ouvrent des filiales en Tunisie, comme c’est le cas de ces 3 entreprises américaines. «Nous ne pouvons pas dévoiler le nom de ces entreprises vu que nous avons signé un NDA avec eux», a précisé Raouf Mhenni, président de Smart Tunisia.
Revenant sur le sujet de StartUp Tunisia (le nom de ce programme), Noomene Fehri a informé qu’un cadre légal sera mis en place pour sa création en tant qu’unité à part entière comme Smart Tunisia. Pour s’y faire, un Think Tank a été formé par 6 entrepreneurs/Business Angeles/Ventures Capitalists Tunisiens opérant en Tunisie, à la Silicon Valley (US) et même Riadh (KSA).
Le président de Smart Tunisia, Raouf Mhenni à gauche du ministre des TIC
Ce Think Tank (qui est appelé Task Force Management Office) aura pour but de supprimer les barrières à l’entrée pour la création et le développement d’une StartUp en Tunisie. Notamment en matière de financement, législation et compétences.
Le 8 mars prochain, un premier draft du plan d’action (notamment un brouillon de loi) sera restitué devant la société civile et le secteur privé ainsi que toutes les parties prenantes qui pourront améliorer cette version avant son dépôt devant le Conseil des Ministres.
«Désormais 5 créneaux seront maintenus pour la création d’une startup: l’Internet Of Things –c’est à dire le big data, les smart city, etc.-, la Creative Industry comme le gaming, le Mobile Apps pour le développement du contenu sur Mobile, la Crypto-Currency puisque on ira tôt ou tard vers cette nouvelle monnaie, le Digital Pedagogy pour le e-Learning», a indiqué le ministre des TIC. «Ces 5 wagons peuvent aussi développer d’autres secteurs d’activités en Tunisie, tel que l’enseignement. A l’avenir, nous aurons besoin de compétences nécessaires, pour cibler ces axes, c’est donc tout un système qui pourra être révisé».
Un point qui a été partagé par Ahmed Cheikhourhou, Co-fondateur de Polysmart SA startup, spécialisée dans le e-sport, et qui fait partie de ce Think Tank. Dans sa brève intervention devant les journalistes, il a acquiescé du fait que le manque de compétences nécessaire en Tunisie fait que le développement de l’industrie du développement du gaming est un problème capital : «Nous n’avons pas encore malheureusement les soft skills adéquates dans le domaine du gaming. On est parfois obligés d’embaucher des développeurs des autres pays du Maghreb comme l’Algérie».
Maher Kallel, président de Carthage Business Angels, a réitéré pour sa part le souhait de voir des générations formées dans ces domaines bien déterminés : «Nous cherchons non seulement à trouver des opportunités d’emploi pour les diplômés, mais également pour tous les connaisseurs en informatique. On cherche, certes, à déceler les meilleures promotions mais aussi les meilleurs talents».
Oussama Ferchichi
A lire également :
Tunisie : Nomination de Sami Ben Romdhane ambassadeur de Smart Tunisia à la Silicon Valley
La Banque Centrale supprime le blocage de Paypal en Tunisie