Le ministre des TIC et de l’Economie numérique, Noomen Fehri, a rencontré, dimanche 22 mars, l’association Tunisienne pour la Communication et la Technologie «TACT», une organisation à but non lucratif qui représente beaucoup de grands acteurs du secteur TIC en Tunisie, notamment les multinationales offshore.
Le ministre des TIC et de l’Economie numérique, Noomen Fehri, a rencontré, dimanche 22 mars, l’association Tunisienne pour la Communication et la Technologie «TACT», une organisation à but non lucratif qui représente beaucoup de grands acteurs du secteur TIC en Tunisie, notamment les multinationales offshore.
Et cette rencontre tombe pile poil après les attentats du musée du Bardo qui a fait une vingtaine de morts, majoritairement des étrangers. Le ministre a donc voulu adresser un message positif aux entreprises Offshore implantées en Tunisie afin de les rassurer.
La réunion avec la TACT rentre dans le cadre des séries d’entretiens que mène le ministre avec tous les acteurs du marché afin d’élaborer le plan d’action adéquat pour colmater les brèches des anciennes réalisations de ses prédécesseurs. Ces entretiens serviront également au ministère d’établir une feuille de route sur les 5 années à venir quant à la réforme du cadre législatif.
Et c’est sur ce dernier point que la TACT n’a pas cessé de marteler tout au long de la réunion à propos du cadre légal sur le traitement des données personnelles. «Il faut que la loi soit mise au niveau de celle de l’Union Européenne. Ca sera un message fort aux différentes entreprises de nearchoring qui pourront ainsi venir s’installer en Tunisie», a insisté Imed Ayadi, président de l’association TACT.
La TACT a par la suite rappelé que pour faire avancer les choses, il faut absolument que le Conseil Stratégique du Numérique se réunisse le plutôt possible. Il faut, de ce fait, nommer les membres des différentes commissions. Le président de la TACT a également appelé à la révision du décret portant création de Smart Tunisia pour combler ses défaillances. Notamment au sujet des unités de gestion par objectif. D’après la TACT, ces unités ne seront pas efficaces tant qu’on n’y fera pas participer le secteur privé.
Et c’est là que des membres de la TACT se sont lancés dans une longue diatribe contre l’administration tunisienne et ses défaillances. Accusant carrément l’ancien gouvernement d’avoir «mis au frigo» tous les dossiers urgents pour réformer le secteur, et notamment le dossier Smart Tunisia. Bref, pour quelques personnes de la TACT présents dans la réunion, l’administration tunisienne est la source de tous les problèmes que connaît le secteur, pour ne pas dire le diable en personne.
«Il y a des défaillances dans l’administration et des procédures qui ralentissent les réalisation, c’est un fait. Mais il y a de très bons éléments qui ont beaucoup de bonne volonté», a répondu Noomen Fehri. «Il ne faudra pas blâmer l’administration, mais plutôt celui qui est à la tête de cette administration. Et c’est pourquoi je suis là avec vous».
Tout au long de la réunion, Noomen Fehri a tenu à faire avancer la discussion dans le positif devant des membres de la TACT qui n’arrêtaient pas de voir le verre à moitié vide. «Je ne vous cache pas qu’il y a des choses qu’on peut faire dans l’immédiat pour avancer. Nous pourrons déjà réunir le Conseil du numérique d’ici un mois. Mais je trouve intéressant de travailler dès maintenant sur la nomination d’ambassadeurs de la Tunisie pour la promotion du secteur IT dans le monde», a annoncé le ministre des TIC.
Ces ambassadeurs (une vingtaine) auront ce titre honorifique par un décret publié sur le Journal Officiel de la République Tunisienne et ce travail sera 100% bénévole. Ils pourront de ce fait aller rencontrer officiellement les grands décideurs pour les inciter à venir investir en Tunisie.
Noomen Fehri a demandé à la TACT de s’entretenir avec la Fédération des TIC (UTICA) pour se mettre d’accord sur une liste de ces personnes qui devront faire preuve d’intégrité et d’esprit patriotique pour représenter leur pays dans le monde. La société civile sera également appelée à donner son avis sur la liste de ces ambassadeurs.
Welid Naffati
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