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Le parti politique «alternative Tunisienne» présente son programme basé sur le digital

Le parti politique «alternative Tunisienne» présente son programme basé sur le digital

Fin mars dernier, une conférence de presse s’est tenue à Tunis pour annoncer un nouveau parti politique dénommé «L’alternative Tunisienne», dont le fondateur est l’ex Chef du gouvernement Mehdi Jomaa.

Le parti politique «alternative Tunisienne» présente son programme basé sur le digital Fin mars dernier, une conférence de presse s’est tenue à Tunis pour annoncer un nouveau parti politique dénommé «L’alternative Tunisienne», dont le fondateur est l’ex Chef du gouvernement Mehdi Jomaa.

Parmi les membres fondateurs de ce parti, nous retrouvons Tawfik Jelassi, ancien ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des technologies d’information et de la communication, et actuellement professeur en stratégie et management de la technologie à l’IMD Business School de Lausanne. Bien qu’il ait été déjà invité de DigiClub où il a donné un état des lieux du secteur TIC et le tissue économique en Tunisie, c’est la première fois que Tawfik Jelassi sort publiquement dans un média sous sa nouvelle casquette politique.

Il a accordé une interview à la rédaction de THD le lendemain de la conférence de presse le 31 mars dernier, sur ce nouveau projet politique où il a déjà donné le ‘la’ : Parmi les piliers du programme politique et électoral de «L’alternative Tunisienne», est le digital. Interview

THD: Etait-il nécessaire de créer un nouveau parti politique en Tunisie avec cette multitude de partis politiques déjà existant ?

Tawfik Jelassi : Nous avons juger nécessaire de créer «Al Badil Ettounsi» car les partis politiques qu’on voit sur la scène nationale sont soit basés sur des références idéologiques, soit restés au niveau des discours et des promesses et n’ont pas de programmes concrets. Nous avons décidé de nous lancer sur la scène politique pour contribuer à l’action publique et proposer des solutions pragmatiques servant l’intérêt général. Nous l’avons nommé «L’alternative tunisienne» car nous voulons faire la politique autrement. Nous participerons aux prochaines élections à commencer par les élections municipales car nous voulons défendre la décentralisation et la gouvernance locale. Nous annoncerons le moment venu nos programmes d’action et nous les soumettrons à nos compatriotes en espérant pouvoir gagner leur confiance.

Le bureau politique de Al Badil Ettounsi (l'alternative tunisienne) dont Tawfik Jelassi est membre fondateur

Quelle place a le digital, ou les TIC en général, dans la vision que vous défendrez dans cette nouvelle aventure politique ?

Ma conviction profonde est que la Tunisie ne pourra résoudre ses problèmes et vraiment progresser que par la transformation digitale de son administration, de son économie, de son éducation, etc. Une transformation digitale qui utilisera les TIC non pas en tant qu’outil mais en tant que levier stratégique et un moteur de développement pour le pays. La transformation digitale nous aidera à faire face aux défis auxquels nous sommes confrontés. Par exemple, dans l’administration, elle est le catalyseur du changement : simplification des processus, efficacité et transparence. Pour l’économie nationale, la transformation digitale rime surtout avec création accrue de valeur, réduction des coûts et services à l’export tout en optimisant les processus de production et d’activités y afférentes.

C’est pour ces raisons notamment que la transformation digitale doit être au cœur du nouveau projet politique pour la Tunisie ; elle permettra de résoudre de nombreux problèmes existants et de faire rentrer le pays de plein pied dans l’ère du 21ème siècle.

A la veille d’élections municipales, quel rôle préconisez vous pour les TIC à l’échelle locale ?

Il s’agit là d’un grand chantier ! A mon avis, il faudrait que chaque municipalité ait sa propre stratégie TIC qui répond aux besoins de ses administrés et de leurs attentes. Cette stratégie devrait include des actions visant à propager et renforcer la culture digitale ainsi que l’appropriation des usages TIC aussi bien par les citoyens que par les entreprises et autres organisations basées au sein du périmètre territorial local. Il faudrait aussi que les municipalités informent leurs constituents de l’actualité locale à travers des sites internet et communiquer en ligne concernant certains pratiques tels que l’éducation, la santé, l’environnement, etc. Je pense que les municipalités devraient aujourd’hui saisir les opportunités qu’offrent les nouvelles capacités numériques afin de faire leur propre transformation digitale : simplifier les procédures, réduire les coûts, accélérer la prise de décision, être transparent, lutter contre la corruption, etc.  In fine, il s’agit de repenser drastiquement le travail de la municipalité et la relation de celle-ci avec ses administrés. En améliorant la qualité des services publics rendus, le terme “CRM” prendra pleinement son sens de “Citizen Relationaship Management”, et non seulement de “Customer Relationship Management” comme c’est le cas dans le secteur privé. La transformation digitale représente une belle occasion pour rompre avec des pratiques archaïques et anachroniques avec le 21ème siècle. Ne ratons pas cette occasion pour le faire pour le bien de nos concitoyens et celui de notre chère patrie !

Propos recueillis par Marwen Dhemayed

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