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Le plan de la TAG pour booster le gaming en Tunisie et un nouvel espace de test des jeux AR/VR ouvre au Lac

Dans le 47ème épisode de DigiClub powered by Topnet, nous avons invité le Secrétaire Général (SG) de la Tunisian Association of Gamers (TAG), Ahmed Cheickrouhou, ainsi que le directeur du nouvel espace de travail et de testing pour les gamers, Level1 aux Berges du Lac, Ryadh Bouslama.

Dans son intervention, le SG de l’association tunisienne des jeux vidéo a parlé de son historique. Cette association a été crée en 2012 et a eu tout de suite après la reconnaissance internationale via l’Ie-sf (International e-Sports Federation, l’équivalent de la FIFA pour le gaming). Chaque année, la TAG organise plusieurs tournois dont le Carthage Game Show (CGS). C’est un tournoi qualificatif pour la finale à Busan, en Corée du sud.

Une équipe de LoL (League of Legends) tunisienne, qui s’appelle Armored Brothers dirigée par Ali Gaaloul (lire notre article), a donc pu se qualifier à cette finale Internationale. Suite à l’appel lancé par Ali Gaaloul lors du dernier épisode de DigiClub spécial gaming, et suite à un effort de communication et de lobbying de la part du S.G de la TAG, l’opérateur Orange a pris en charge une grande partie des frais de voyage.

Mieux encore, juste avant la diffusion de l’épisode, le S.G de la TAG a pu même lever des fonds pour envoyer, et pour la première fois, un journaliste tunisien avec l’équipe Armored Brothers. C’est notre collègue Amine Bouneoues, journaliste IT spécialisé dans le gaming, qui va donc couvrir l’évènement et communiquer sur la participation tunisienne en tant que responsable presse de l’équipe.

Malgré ces efforts de dernières minutes, il reste encore quelques personnes de Armored Brothers qui ne sont pas partis en Corée du Sud. Quant au S.G de la TAG, Ahmed Cheickrouhou, il a décidé de partir avec l’équipe à ses frais. Son passage à DigiClub était, donc, une occasion pour rappeler que le problème de financement de la TAG est un combat continu.

«La discipline des jeux vidéos peut rapporter de l’argent et peut être un métier si elle est bien encadrée», a-t-il lancé au micro de Mohamed Nabli (Spout). «On a beaucoup de talents, de jeunes et moins jeunes. Mais ceci demande un coup de pouce. Et en absence d’aides de l’Etat, on devient entièrement tributaire des sponsors, malheureusement».

Avec son départ à Busan, en Corée du Sud, avec l’équipe Armored Brothers et le journaliste Amine Bouneoues, le S.G de la TAG espère, non seulement à attirer l’attention des pouvoirs publics à l’importance du e-Sports en Tunisie comme discipline qui pourrait honorer le drapeau tunisien, mais également pour faire du lobbying sur place. Son but ? Décrocher pour la Tunisie l’organisation de la prochaine finale internationale. Ahmed Cheickrouhou a également évoqué son prochain Challenge en tant que S.G de la TAG : La création dans les prochains mois de la fédération tunisienne de e-Sports.

Quant à Ryadh Bouslama, il a présenté son nouveau projet Level1, un nouveau concept qu’il a tendance à appeler «Anti-Café». «Level1 est le vécu d’un startuppeur qui a galéré durant 8 ans avec les problèmes de financement, les soucis de la douane pour importer du matériel technologique, les problèmes d’homologation et j’en passe», a-t-il déclaré. «Nos startups peinent à vendre en Tunisie. Or cette référence sur le marché local est parfois une condition pour qu’elles puissent vendre à l’international».

L’idée de Level1 le travaillait depuis un moment jusqu’à ce qu’il a été approché par le parc d’attraction Carthage Land (qui est basé aux Berges du Lac et à Hammamet) et ce, pour créer un cowroking space. «Mais j’ai refusé. La Tunisie ne manque pas de coworking spaces. Les startuppeurs peuvent même travailler dans un café ou de chez eux», a-t-il expliqué. «Le problème qui se pose plutôt, c’est le matériel avec lequel on test le logiciel ou le produit. Or, si on va s’hasarder à investir dans ce matériel qui nous servira probablement qu’une seule fois, ça sera un investissement autant le dire, jeté par la fenêtre».

Et c’est là l’avantage de Level1 (cliquez ici pour visiter leur page FB). A mi-chemin entre le co-working space, le Cyber Café et un Fab Lab, ce nouvel espace de Ryadh Bouslema propose aux développeurs de jeux vidéos ou créateurs de films 3D, de venir utiliser le matériel mis à leur disposition par Level1.

Les prix varient, de 5DT l’heure, à 25 Dt pour une journée de 8h à 19h. Ceux qui souhaitent prendre Level1 comme leur quartier général pour une plus longue période, ils peuvent payer 350 DT/mois. Bonne nouvelle, un Self Service est offert pour tous les clients.

Mieux encore : Grâce au partenariat avec Carthage Land, les développeurs de ce types de jeux vidéos pourrait trouver un arrangement avec le parc d’attraction pour leur vendre la solution gaming en AR/VR, ou sinon faire un partage des gains a chaque fois que les clients de Carthage Land l’utilisent. Quant aux créateurs de films 3D, Carthage land pourra l’acheter pour leur cinéma «7D», qui se trouve juste à côté de Level1.

«C’est ainsi que le startuppeur pourra se faire connaitre et vendre à l’international en ayant comme référence un client tel que Carthage Land», a-t-il conclut.

Vous pouvez écouter les interventions au complet de Ahmed Cheickrouhou (à gauche sur la photo) et de Ryadh Bouslama (à droite sur la photo) dans le 47ème épisode de DigiClub powered by Topnet sur SoundCloud et sur iTunes.

Walid Naffati

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