Pour le 2ème épisode du Talk Show TIC de THD, DigiClub, nous avons invité le Secrétaire d’Etat chargé de l’Economie numérique Habib Dabbabi. A l’aube de l’évènement international qui se tiendra à Tunis le 29 et 30 novembre, il était plus que normal qu’on fasse un bilan rapide du secteur sur ses acquis. Le but étant d’encourager les entrepreneurs étrangers à s’installer en Tunisie et impulser l’investissement dans le numérique.
Pour le 2ème épisode du Talk Show TIC de THD, DigiClub, nous avons invité le Secrétaire d’Etat chargé de l’Economie numérique Habib Dabbabi. A l’aube de l’évènement international qui se tiendra à Tunis le 29 et 30 novembre, il était plus que normal qu’on fasse un bilan rapide du secteur sur ses acquis. Le but étant d’encourager les entrepreneurs étrangers à s’installer en Tunisie et impulser l’investissement dans le numérique.
«L’économie numérique est une partie prenante de la stratégie du Gouvernement de Youssef Chahed», a martelé le Secrétaire d’Etat au début de l’interview. Mais si vous avez à nous définir ce qu’est l’économie numérique ? «C’est l’automatisation des actions et la numérisation des services de tous les jours, comme les achats ou même les affaires administratives grâce à la technologie», a-t-il répondu.
Mais Habib Dabbabi a donné une réponse assez surprenante quand il a exprimé son point de vue sur le ministère dans lequel il siège : «Moi je trouve qu’on doit aller vers un schéma où il n’y aura plus de ministère des TIC. Tous les pays qui ont réussi leur révolution technologique n’ont pas un tel ministère. Il faudra plutôt créer, tout simplement, un ministère de l’Economie numérique ou même un secrétariat d’Etat».
Quant au travail que fait le ministère en termes de définition de la stratégie de l’Etat, les projets de loi etc, Habib Dabbabi préconise à ce que le régulateur (l’Instance Nationale des Télécommunications, INT, en l’occurrence) récupère ce rôle. En plus de la stratégie de l’Etat, doit-on s’attendre à avoir un Super régulateur qui récupèrera toutes les activités de régulation, celle du secteur audio visuel inclus (avec la convergence vers le tout numérique ? «Il y a pas de super régulateur, mais un régulateur tout court. Avant, ce régulateur était un simple exécutant de la politique de l’Etat. Depuis 5 ans, il rempli sa mission selon la législation en vigueur, sous la tutelle du ministère des TIC», a-t-il fait remarquer. «On va évoluer vers un modèle où le régulateur va toucher à toutes les problématique du secteur et le ministère se chargera seulement de la législation».
Habib Dabbabi avec Amine Bounaoues au studio de l’IINA pour l’enregistrement du Podcast
En termes plus clairs, l’INT aura un champs d’action plus large, avec un peu plus d’indépendance. Pourtant, le président de cette instance est nommé par le ministère. Donc cette règle d’indépendance est biaisée. «C’est pourquoi ce modèle devra évoluer avec le prochain code du numérique», a-t-il rétorqué. Un code qui, selon Habib Dabbabi sera prêt début 2017 après débat avec le privé, la société civile et les représentants du secteur public.
Quant au Plan National Stratégique pour le Numérique défini à Tabarka en 2013 avec notamment le patronat tunisien (UTICA), Habib Dabbabi annonce que le 26 novembre prochain, une réunion avec les différents acteurs (dont l’UTICA) est prévue pour mettre à jour ce plan. Une jolie façon trouvée par le ministère pour se rapprocher de l’UTICA après qu’elle a publiquement désavoué l’ex ministre des TIC Noomane Fehri (qui a choisi de privilégier des dossiers sur d’autres, contrairement à la volonté de la Fédération des TIC).
Mais au fait, est-ce que l’UTICA est une condition sine qua non pour la réussite du ministère ? Et quid du Cahier des Charges que compte lancer le ministère pour créer des opérateurs d’infrastructure ? Ce cahier est-il fait pour séduire Google ? Et quid d’Uber, PayPal et Google Play ? Toutes les réponses et encore plus à ces questions vous les trouvez dans le 2ème épisode du PodCast DigiClub de THD, powered by Topnet, en cliquant ici.
Welid Naffati