Une consultation publique sur le déploiement de la LTE (4G) en Tunisie a été lancée il y a plusieurs semaines par l’Instance Nationale de Télécommunication (INT). Le but de cette consultation est d’avoir l’avis de tous les acteurs du très haut débit mobile (les opérateurs téléphoniques inclus) sur les modalités d’octroie de cette licence, le temps du déploiement et les zones à favoriser pour la couverture 4G.
Une consultation publique sur le déploiement de la LTE (4G) en Tunisie a été lancée il y a plusieurs semaines par l’Instance Nationale de Télécommunication (INT). Le but de cette consultation est d’avoir l’avis de tous les acteurs du très haut débit mobile (les opérateurs téléphoniques inclus) sur les modalités d’octroie de cette licence, le temps du déploiement et les zones à favoriser pour la couverture 4G.
SFM Technologies, ooredoo, Orange, Tunisie Telecom, Huwaei, Alcatel et Ericsson étaient pratiquement tous d’accord sur la nécessité de lancer la 4G en Tunisie le plutôt possible vu les répercussions positives que cela va avoir sur le plan économique du pays (PIB, nouvelles opportunités business pour les entreprises et les fonctions libérales, etc.). D’ailleurs les 3 opérateurs mobiles ont affirmé qu’ils sont prêts à déployer la LTE sur leur réseau dès le début de l’année 2016.
Une antenne 2G/3G installée par Tunisie Telecom à l’extrême sud de la Tunisie (Borj El Khadhra) où 6 familles y vivent ainsi qu’une caserne militaire
Les parties consultées ont, toutefois, émis des réserves sur certains points. Comme l’utilisation de la LTE dans les zones rurales ou les zones à faibles densité. Car même en exploitant la bande 800 Mhz (utilisée actuellement par la télé analogique et dont l’arrêt a été retardé au 17 septembre), le retour sur investissement serait très limité pour ne pas dire négatif. Pour Tunisie Telecom, la solution serait non pas la LTE seule, mais le fait de coupler la LTE à des hotspots à large diffusion. Pour Huwaei, la solution est plutôt dans le déploiement de la 4G sur la bande 450 Mhz. Quoi qu’il en soit, pour pouvoir diffuser le très haut débit mobile dans les zones peu denses, l’Etat doit intervenir par différents systèmes de subventions/encouragements. Que ce soit dans les frais de déploiement du réseau dans le cadre du service universel (lire notre article pour mieux comprendre la problématique du service universel en Tunisie), ou encore la subvention des terminaux compatibles avec la 4G.
De ce fait, c’est au gouvernement de choisir la meilleure stratégie possible pour réussir ce déploiement à grande échelle de la LTE en Tunisie. Car dans le cas échéant (et c’est là un point défendu par la majorité des acteurs), chaque opérateur privilégiera son déploiement sur les zones denses où le potentiel commercial existe.
Les parties consultées ont fait noter, par ailleurs, que cette réussite dépend aussi du cadre législatif. En effet, l’engagement de reformes réglementaires sont de nature à réduire les coûts des terminaux et à stimuler la demande. Ces reformes ont pour objectif de :
– garantir la rentabilité économique,
– garantir une allocation efficace et harmonieuse des fréquences,
– libéraliser le marché de détail,
– réduire les coûts des fréquences,
– favoriser l’acquisition et la commercialisation des terminaux à des coûts abordables,
– favoriser le développement du contenu,
– etc.
Et parmi les autres mesures que les acteurs demandent à l’Etat d’y intervenir : le partage de l’infrastructure entre les opérateurs pour réduire les frais de déploiement du très haut débit et donc, réduire son prix de commercialisation. Pour lire les réponses des différents intervenants ainsi que la synthèse de cette consultation, rendez-vous sur ce lien.
Welid Naffati
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