L’écosystème mobile soutient 390 000 d’emplois directs dans la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena) et assure 650 000 emplois indirects, a indiqué l’Association des opérateurs et équipementiers de téléphonie mobile (GSMA) dans son dernier rapport sur l’économie mobile et son impact sur le développement en région Mena où le chômage demeure le principal frein à la croissance.
Selon les derniers chiffres avancés par le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale, le taux de chômage dans la région Mena est des plus élevés dans le monde. En 2018, en moyenne 29,1 % de la population de la région étaient inactifs. Ce taux monte à 43,8 % parmi les jeunes y compris les diplômés de l’enseignement supérieur.
Sur les 390 000 emplois directs créés par l’écosystème mobile en 2018, la moitié était assurée par les opérateurs téléphoniques et le secteur de la distribution, soit 132 000 et 172 000 emplois, respectivement, selon la GSMA.
Selon la même source, l’écosystème mobile a, également, contribué de façon significative au financement du secteur public à travers, entre autres, les taxes collectées auprès des opérateurs téléphoniques et des consommateurs. Sur un total de 18 milliards de dollars, la part des opérateurs téléphoniques (taxes et TVA) a été de 10 milliards de dollars.
La contribution économique directe a, par ailleurs, été tirée par les opérateurs téléphoniques, principalement. La part de contribution de ces acteurs de l’écosystème mobile a était de 1% du PIB en 2018, soit 43 milliards de dollars, selon la GSMA.
La contribution totale de l’écosystème mobile avec tous ces acteurs a, elle, été estimée à 4,5% du PIB en 2018 soit 191 milliards de dollars. Une contribution qui attendrait les 200 milliards de dollars en 2020 et plus de 220 milliards en 2023.
Selon la GSMA, la 5G aussi contribuera à augmenter le PIB dans les quinze à venir à hauteur de 52 milliards de dollars. Le déploiement des technologies mobiles de 5egénération connaîtra, en effet, une croissance remarquable à partir de 2025. D’ici cinq ans, 35% de la population de la région Mena sera couverte en 5G mais le taux d’adoption ne serait que de 5% d’après les chiffres de la GSMA.
L’Association des opérateurs et équipementiers de téléphonie mobile a rappelé, dans son rapport, que le mobile demeurait le principal outil d’inclusion numérique dans la région Mena, en particulier dans les pays non membres du Conseil de coopération des États arabes du Golfe (CCG) où l’accès au haut débit reste limité. Fin 2018, la région comptait environ 240 millions d’utilisateurs actifs d’Internet mobile, soit 40% de la population, contre 29% en 2014.
Cette croissance du nombre d’utilisateurs d’Internet mobile au cours des dernières années s’explique, selon la GSMA, par une plus large couverture des zones, auparavant, mal desservies. Désormais 89% de la population de la région Mena sont couverts en réseaux 3G et 62% en réseau 4G.
Nadya Jennene