Les universités les plus renommées d’Afrique ont la volonté de se placer à l’avant-garde de la recherche, de l’innovation et de la sensibilisation dans le domaine des technologies, produits, services et modèles d’exploitation qui réduisent les émissions de CO2 et contribuent à atteindre le zéro émission nette. Il est nécessaire de réduire le fossé entre la parole et l’action si nous voulons avoir une chance d’atteindre le zéro net d’ici 2050 et de plafonner la hausse de la température mondiale à 1,5 °C pour répondre pleinement à l’Accord de Paris.
L’Afrique ne produit que 4 pour cent des émissions mondiales, mais elle est disproportionnellement vulnérable au changement climatique. Pour illustrer cela, certains pays de la Corne de l’Afrique, la Somalie, certaines parties du Kenya et une partie du Soudan connaissent leur cinquième année consécutive sans pluie. De l’autre côté du continent, en Afrique de l’Ouest, plusieurs pays ont subi les pires inondations depuis des décennies.
Pour rendre les sociétés africaines plus résilientes, il faut améliorer les infrastructures, renforcer la sécurité sociale, introduire les énergies vertes et utiliser des cultures plus résistantes à la sécheresse, entre autres investissements. Il apparaît clairement que l’Afrique ne reçoit pas suffisamment de financements climatiques au vu de l’ampleur du problème.
Compte tenu de l’urgence de lutter contre le changement climatique, le continent se voit contraint de trouver un chemin vers une industrialisation et une croissance faiblement carbonées.
Heureusement, étant donné que l’Afrique ne doit pas porter le fardeau d’une industrie basée sur les combustibles fossiles comme c’est le cas dans de nombreuses économies plus développées, elle a l’occasion de jouer un rôle de premier plan dans le développement de produits, services et modèles d’exploitation à faibles émissions de carbone pour le monde entier. C’est une opportunité formidable pour tous.
Start North est une association qui sert de réseau d’accélérateurs pour promouvoir l’apprentissage et l’application des nouvelles technologies afin de relever les défis du développement durable mondial.
Depuis sa création en 2017, la vision de Start North est que grâce à la technologie et au réseautage, nous pouvons faire de l’éducation véritablement un catalyseur pour l’innovation durable, la création d’entreprises et d’emplois.
Dans le cadre de cette vision, de plus en plus reconnue par les universités, les gouvernements et les entreprises africaines, les 5G Tech Spaces (Espaces Technologiques 5G) font partie de la solution permettant à l’Afrique de faire un bond en avant en matière d’innovation propre.
La liste croissante des universités africaines soutenant l’adoption des 5G Tech Spaces comprend, par ordre alphabétique:
Université d’Addis-Abeba, Éthiopie
École Africaine d’Économie, Bénin, Côte d’Ivoire, Nigéria
Université Bahir Dar, Éthiopie
Université Kenyatta, Kenya
Université Obafemi Awolowo (Ile-Ife), Nigeria
Université technique du Kenya
Université du Cap, Afrique du Sud
Université de Dar es Salaam, Tanzanie
Université de Lagos, Nigeria
Université de Lusaka, Zambie
Université de Nairobi, Kenya
Université de Namibie
« Ces universités présenteront les 5G Tech Spaces dans le domaine des actions numériques pour le climat qui visent à atteindre le zéro émission nette », déclare Dickson Kanungwe Chembe, professeur de génie électrique, Université de Namibie.
Sans une connectivité internet fiable et généralisée et un approvisionnement stable en électricité, l’Afrique ne pourra pas accomplir sa part du travail pour atteindre les objectifs de développement durable énoncés dans l’Accord de Paris sur le climat et la Déclaration du Sommet africain sur le climat qui s’est tenu à Nairobi, au Kenya, en septembre 2023.
Si les besoins en infrastructures numériques de base sont satisfaits et si les services appropriés sont déployés pour tirer parti de ces infrastructures, l’Afrique aura en effet l’occasion de devenir un chef de file dans la lutte contre le changement climatique.
Éducation modulaire et innovation en hautes technologies
Les 5G Tech Spaces sont synonymes de rentabilité en termes d’apprentissage modulaire, d’innovation de télétravail et d’environnement de services pour les campus universitaires, et améliorent la connectivité internet, l’approvisionnement électrique continu et les connexions d’affaires.
Le concept des 5G Tech Spaces répond non seulement aux besoins en matériel informatique, mais représente également des services numériques, du contenu pédagogique, des réseaux commerciaux et l’accès à des marchés internationaux.
Le 5G Tech Space est une unité modulaire de hautes technologies destinée au développement d’applications logicielles, y compris des applications qui s’appuient sur l’intelligence artificielle et celles qui nécessitent des débits internet ultra rapides pour rendre les environnements d’apprentissage immersifs, tridimensionnels et optimisés par la réalité virtuelle et augmentée, ainsi qu’à la fourniture de services d’innovation et de télétravail depuis n’importe qu’elle région dans le monde.
Les universités sont les hauts lieux de l’apprentissage, de l’innovation, de l’entrepreneuriat et de l’employabilité. Le déploiement des 5G Tech Spaces dans toutes les universités d’Afrique créera des environnements éducatifs et entrepreneuriaux hautement performants, connectant ainsi les campus à travers l’Afrique et avec les autres continents.
En coopération avec l’opérateur télécom, le Tech Space modulaire permet de déployer rapidement des points de service aux performances semblables à la connectivité satellitaire, même dans des villes plus petites et dans des zones éloignées ne disposant que de services limités, afin de desservir les habitants et les entreprises au niveau local.
Connecter l’Afrique au monde
Le 5G Tech Space est un catalyseur pour le développement des réseaux fixes et 5G à travers l’Afrique, y compris dans les zones mal desservies. Les investissements dans les réseaux fixes, les dernières technologies mobiles et les énergies vertes, combinés au déploiement des Tech Spaces pour accélérer les services éducatifs, professionnels et connexes, font partie des méthodes les plus rapides et les plus sûres de développer les régions.
Ces installations technologiques peuvent en parallèle fournir l’infrastructure technique nécessaire pour promouvoir le télétravail. Par exemple, grâce à des applications de réalité virtuelle et augmentée, les travailleurs de la connaissance en Afrique pourraient travailler à distance pour les entreprises européennes, tout en bénéficiant de fuseaux horaires alignés.
La stratégie de l’UE pour la décennie numérique vise à atteindre au moins 20 millions de spécialistes en TCI employés en Europe d’ici 2030, une demande qui ne pourra être satisfaite par la population de jeunes en déclin en Europe.
Le programme Global Gateway de l’Union européenne met en œuvre des initiatives régionales et nationales, notamment en Afrique subsaharienne, pour connecter ces régions par le biais d’investissements et de partenariats. Le paquet d’investissement Afrique-Europe porte sur les investissements durables dans les infrastructures (numérique, énergie, transport), la santé, l’éducation et les compétences, ainsi que le changement climatique et l’environnement.
Comparée aux précédentes normes technologiques, la communication sans fil de cinquième génération permettra des connexions de données cent fois plus rapides sur les appareils mobiles et des dizaines de fois plus rapides que les services fixes haut débit actuellement disponibles.
Le véritable potentiel des infrastructures modulaires 5G/6G réside dans la mise en place de catégories entièrement nouvelles d’applications. Nous parlons ici du contrôle à distance de drones, de voitures à conduite autonome et de processus industriels complexes. De chirurgie à distance, de télétravail et de réunions en réalité virtuelle et augmentée. D’apprentissage à distance. Le mot d’ordre est bien évidemment « à distance ».
Communiqué