Les salariés de l’Instance Nationale des Télécommunications (INT) ont observé aujourd’hui, 29 septembre, un Sitin devant le siège du régulateur à Montplaisir, au centre ville de Tunis. Après le port hier d’un brassard rouge, les employés comptent passer à la vitesse supérieure (c’est à dire la grève) si le ministère des Finances ne donnera pas suite à leur demande après ce Sitin.
Les salariés de l’Instance Nationale des Télécommunications (INT) ont observé aujourd’hui, 29 septembre, un Sitin devant le siège du régulateur à Montplaisir, au centre ville de Tunis. Après le port hier d’un brassard rouge, les employés comptent passer à la vitesse supérieure (c’est à dire la grève) si le ministère des Finances ne donnera pas suite à leur demande après ce Sitin.
Quelle est cette demande au juste ? Une augmentation salariale qui se fait attendre depuis un peu plus d’une année. En effet, les employés de l’INT demandent à ce qu’ils soient au moins payés avec la même grille que les employés de Tunisie Telecom, même si chez les régulateurs du monde entier, la moyenne salariale est plutôt plus élevée que celle des opérateurs.
Or, le conseil de gestion de l’INT a validé cette nouvelle grille, l’a envoyé au ministère des TIC et de l’Economie numérique qui l’a validé à son tour et l’a fait passé au ministère des Finances. Mais cela fait plus de 5 mois que les salariés du régulateur attendent le versement des nouveaux salaires, en vain. La raison ? Un blocage inconnu au niveau du ministère des Finances.
Sitin des salariés du régulateur devant le siège de l’INT
Et pourtant, cette augmentation ne sera pas payée par le contribuable (et donc par les caisses de l’Etat). Le budget de l’INT est indépendant de l’Etat. Le régulateur touche en effet une sorte de redevance sur les numéros fixes et mobiles que les opérateurs versent à l’INT en contre partie de leur droit d’exploitation de ces numéros. Et cette activité est tellement lucrative que le régulateur arrive à dégager un bénéfice Net de l’ordre de 2 millions de dinars chaque année, versés… dans les caisses de l’Etat.
Cette augmentation salariale, comptabilisée à 200 mille dinars, n’aura pas, de ce fait, impact significatif sur la recette versée à la fin de l’année au ministère des Finances. Devant cette incompréhension, les salariés de l’INT, ont décidé, donc, d’entamer une série de grèves et de Sitins jusqu’à l’obtention de leur dus.
Welid Naffati