L’équipementier chinois Huawei vit des jours sombres. Dans la nuit de dimanche à lundi, Google a retiré à la société la licence d’exploitation Android. Deux autres groupes américains, Intel et Qualcomm, ont également annoncé suspendre leur collaboration avec le géant chinois jusqu’à nouvel ordre, selon Bloomberg.
Les services Google restent tout de même opérationnels sur les téléphones de la marque. Après avoir confirmé la rupture de ses activités avec Huawei, le géant de l’internet a annoncé que cette démarche n’affecterait pas les utilisateurs. Dans un tweet publié sur le compte Twitter d’Android, Google a rassuré les internautes indiquant que « les services tels que Google Play et Google Security demeuraient opérationnels sur les téléphones Huawei existants ».
Mercredi, le Bureau de l’industrie et de la sécurité (BIS) relevant du Département du commerce des États-Unis a blacklisté Huawei en annonçant l’ajout de la société et de ses filiales à sa « Entity List ».
Le Département de commerce a expliqué sa décision par l’existence de preuves selon lesquelles « Huawei exerçaient des activités contraires à la sécurité nationale ou à la politique étrangère des Etats-Unis »
Le département de commerce a ajouté que « toute vente ou transfert de technologie américaine à une entreprise ou à une personne figurant sur la Entity List requérait une licence délivrée par le BIS ». Une licence qui « peut être refusée si la vente ou le transfert est susceptible de porter atteinte à la sécurité nationale des Etats-Unis ».
Couper les ponts entre la firme Huawei et les grands acteurs américains de la technologie inscrit une nouvelle bataille dans la guerre commerciale que livre le président américain Donald Trump à la Chine depuis presque un an. Ce dernier a d’ailleurs fait de la technologie un axe majeur de ce bras de fer en accusant l’équipementier d’utiliser sa technologie à des fins d’espionnage pour le compte du gouvernement chinois. Il a également appelé ses alliés en Europe, notamment, à exclure la firme du déploiement de la 5G.
En réaction, Huawei a posté, le 17 mai, un tweet affirmant que « les actions de Washington ne feraient qu’affaiblir la concurrence, ralentir l’innovation 5G et empêcher les consommateurs et les entreprises aux États-Unis d’accéder aux technologies de communication les plus avancées au monde ».
NJ