Lors d’une rencontre média tenue le 23 juin à Tunis, Ericsson a mis la lumière sur son approche Cloud pour une société en réseaux ou le «networked society». Un concept sur lequel tourne toute la stratégie de Ericsson. Slim Ghariani, directeur général d’Ericsson Tunisie, et Antonio Autolitano, directeur régional pour les services communication région méditerranée, se sont relayés pour expliquer l’approche de migration Cloud selon Ericsson qui offrirait de nombreux avantages aux opérateurs.
Lors d’une rencontre média tenue le 23 juin à Tunis, Ericsson a mis la lumière sur son approche Cloud pour une société en réseaux ou le «networked society». Un concept sur lequel tourne toute la stratégie de Ericsson. Slim Ghariani, directeur général d’Ericsson Tunisie, et Antonio Autolitano, directeur régional pour les services communication région méditerranée, se sont relayés pour expliquer l’approche de migration Cloud selon Ericsson qui offrirait de nombreux avantages aux opérateurs.
Il est à rappeler que nous assistons ces dernières années à une véritable mutation des systèmes d’informations qui consiste à tout dématérialiser. A l’origine de cette mutation, trois grands acteurs du web qui sont Google, Amazon et Salesforce qui ont développé ce qu’on appelle le «Cloud computing» pour être capable d’absorber les pics de charge. Pour profiter de leurs surcapacités et générer de nouveaux revenus, chacun d’eux a mis en place un modèle propre en proposant un service d’hébergement.
Aujourd’hui, il y a une multitude d’offres «cloud» qui couvrent dans leur ensemble tous les modèles de service de ce type de technologie. On nommera par exemple le IaaS (Infrastructure as a Service), le PaaS (Platform as a Service) et SaaS (Software as a Service). C’est ainsi qu’on a vu naitre de nouveaux besoins, nouvelles pratiques et de nouveaux modèles économiques.
Dans le secteur des télécoms, Ericsson préconise une transformation vers le «Cloud» à travers les solutions SDN (Software Defined Networking) et NFV (Network Functions Virtualization) pour permettre plusieurs possibilités d’évolution des réseaux et plateformes IT des opérateurs télécoms et les industriels.
Lors de la présentation de l’approche «cloud» d’Ericsson, Antonio Autolitano a rappelé que selon le National Institute of Standards and Technology, le «cloud computing» englobe quatre caractéristiques clés : La mutualisation, l’accessibilité des ressources en réseau, leur rapidité d’accès et une facturation en fonction de l’usage. Et c’est autour de ces 4 axes que le système Cloud Ericsson a été pensé et mis en place, d’après ce directeur régional.
Le système «Cloud» d’Ericsson est, donc, une plateforme qui fournis des services Cloud et permette la virtualisation des fonctions de gestion de réseau télécoms pour un opérateur selon le concept NFV au moyen de l’approche SDN. En plus simple, le système «Cloud» d’Ericsson comporte 2 grandes composantes :
· Environnement d’exécution «Cloud» d’Ericsson : se présente sous forme de couche de gestion et virtualisation pour un déploiement efficace des applications partageant la même infrastructure. L’environnement d’exécution prend en charge la coexistence et la migration des fonctions de réseaux existants. Cet environnement est basé sur «OpenStack» et KVM qui peut être exécuté sur des plateformes Ericsson ou tiers-parties.
· Le Cloud Manager Ericsson: Il comprend les fonctions nécessaires pour manipuler à la fois les télécommunications et les processus informatiques de bout en bout qu’elle soit de facturation ou d’analyse des services.
«En se dotant du Cloud ainsi que des capacités de contrôle en temps réel du SDN et du NFV, les opérateurs seront en mesure de dépasser les limites des data-centers classiques, sans compromettre toutefois la qualité de leur service», a commenté Antonio Autolitano. «Il en résultera une expérience améliorée pour les utilisateurs d’entreprise et des consommateurs, avec une plus grande efficacité, une réduction des coûts et des marges plus élevées. C’est ce qu’on qualifie chez Ericsson du ‘Cloud en temps réel’. Et c’est une approche qui permet aux opérateurs de créer de la valeur ajoutée, améliorer la rapidité et la qualité de leurs services ainsi que la gestion de bout-en-bout en offrant de nouveaux niveaux de flexibilité, d’évolutivité et réactivité».
Pour conclure, le Cloud Manager d’Ericsson fournit ce qu’on appelle l’Automatisation Intelligente. Pour le SLA, on peut choisir le niveau de déploiement optimal basé sur des paramètres technique (ex: bande passante, exigences de latence, etc.) mais aussi sur des caractéristiques supplémentaires (niveau de sécurité, emplacement géographique, etc.). Un autre élément important, le Cloud Manager Ericsson ne se limite pas à fonctionner sur un seul datacenter mais peut facilement le faire sur plusieurs data centers et permet de les voir et gérer comme une seule entité.
En plus simple, et compte tenu des dernières nouvelles des offres cloud des opérateurs Télécom tunisiens, on comprend beaucoup plus facilement l’approche de l’offre Ericsson qui veut se positionner sur le marché tunisien. Mais est ce que les prestataires du cloud tunisiens, plus précisément les opérateurs Télécom, sont-ils prêt pour une telle évolution? Quels sont les investissements déjà entrepris par ceux là ?
Majdi Calboussi
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