Le technopole d’El Ghazala a été le théâtre du lancement des journées de l’Internet en Tunisie, les TnwebDays, sous la houlette du ministre des Technologies de l’information et de la communication, Mongi Marzoug. Placée sous le thème “Internet plus sécurisé et mieux utilisable”, cette journée a été, encore une fois, l’occasion de rappeler l’état calamiteux de notre sécurité informatique.
Le technopole d’El Ghazala a été le théâtre du lancement des journées de l’Internet en Tunisie, les TnwebDays, sous la houlette du ministre des Technologies de l’information et de la communication, Mongi Marzoug. Placée sous le thème “Internet plus sécurisé et mieux utilisable”, cette journée a été, encore une fois, l’occasion de rappeler l’état calamiteux de notre sécurité informatique.
Le problème sécuritaire des infrastructures informatiques tunisiennes ne date pas d’hier. Il s’est juste amplifié de manière exponentielle, surtout ces 2 dernières années avec le boom des abonnements Internet (ADSL et 3G). Les attaques se sont en effet décuplées, avec une facilité assez déconcertante. Le démontre la récente attaque contre la STEG, ou encore contre le portail Edunet.
L’une des raisons de la propagation de ce phénomène en Tunisie : les entreprises, en particulier celles du secteur public, ne sont toujours pas prêtes à réserver des fonds dans ce but. «La priorité n’est pas encore accordée à la sécurité, surtout avec une infrastructure encore brinquebalante et vieillissante dans la plupart des cas», explique pour sa part Haythem Mir, Technical Manager à Positive Technologies.
Et même si quelques sociétés ont pris la peine de sécuriser leurs infrastructures (et qui sont très rares, d’ailleurs), elles se trouvent parfois victimes d’arnaques.
La sensibilisation reste néanmoins le moyen le plus fiable et le moins coûteux, pour l’instant. A ce sujet, Me Nafaa Laribi nous a indiqué que les lois qui régissent l’espace cybernétique existent. Et pourtant, elles sont très peu respectées. Ceci incombe soit à l’ignorance des internautes de leur existence, soit au fait qu’ils considèrent Internet comme un espace libre, indépendant de toute juridiction, et qui représente, donc, un espace de tous les excès.
Quelle mesure appliquer en urgence ? Sensibiliser les gens et leur faire comprendre que les lois restent valables même sur Internet. La cybercriminalité est en effet condamnée par la juridiction tunisienne. Surtout celle liée aux usurpations d’identité ou à la violence, telles que la diffamation ou l’atteinte à la vie privée.
Le club Securinets de l’INSAT était présent lors de l’évènement Tnwebdays 2013
Le problème de sécurité reste donc d’actualité. Quelques grandes firmes, telles Google, ont, certes, mis en place quelques techniques pour sécuriser les données de leur utilisateurs, comme la double authentification ou encore le caractère privé des publications personnelles (Google Plus, Youtube, etc.). Mais ces mesures restent tout de même insuffisantes pour avoir un Internet sécurisé.
C’est de ce constat qu’on mesure d’autant le rôle que jouent les White Hackers et les clubs de sécurité informatique (Comme ForbiddenBits ou Securinets) dans la vulgarisation des menaces informatiques qui guettent les Tunisiens sur Internet.
Seif Eddine Akkari