Nous continuons, pour cette semaine, à décortiquer les différents rapports de l’INT concernant les indicateurs de marché de la téléphonie fixe et mobile, ainsi que celui d’Internet. Et pour le marché mobile, le constat est clair, un mobile qui trébuche contre une connectivité 3G qui monte en flèche.
Nous continuons, pour cette semaine, à décortiquer les différents rapports de l’INT concernant les indicateurs de marché de la téléphonie fixe et mobile, ainsi que celui d’Internet. Et pour le marché mobile, le constat est clair, un mobile qui trébuche contre une connectivité 3G qui monte en flèche.
Quelques analystes du marché mobile ont justifié le nombre très élevé de puces téléphoniques par le fait que les opérateurs comptabilisent également les puces inactives. Le problème semble avoir été réglé, surtout avec la baisse quasi continue que subit le secteur, et ce depuis octobre 2012, où des 13 millions 380 mille lignes en circulation, nous n’en sommes plus qu’à 12 millions 621 mille en avril 2013, soit une baisse de près de 700 mille puces en moins de 6 mois.
Cette baisse s’est logiquement accompagnée d’une baisse dans le taux de pénétration parmi la population. Un taux, qui est passé par 117% en avril 2012, a atteint les 123.8% en octobre 2012 avant de chuter à 116.1% en avril 2013. Une chute qui n’affecte néanmoins pas le statut de la Tunisie comme étant l’un des pays dotés d’une forte pénétration, et appartenant au club des + 100%.
Concernant les opérateurs, Tunisiana mène toujours la cadence, avec plus de 6.6 millions d’abonnés pour 52.4% de parts de marché. La filiale d’ooredoo est talonnée par Tunisie Télécom et ses 4.4 millions d’abonnés, et titulaire donc d’une part de marché de 35.1%, et enfin, Orange, avec ses 1.6 million d’abonnés et une part de marché de l’ordre de 12.5%.
Tunisiana mène la cadence dans la téléphonie mobile, mais traîne à la queue dans la 3G. Pénalisée par son entrée tardive, elle a néanmoins réalisé un bon chiffre, vendant plus de 60 mille abonnements au réseau de 3ème génération, et s’octroyant ainsi 9% de parts de marché. Orange mène toujours le peloton avec ses 56.1%, suivi de Tunisie Télécom avec près de 35%.
Mais là, nous parlons d’un marché en pleine expansion. La 3G, que tous les indicateurs considèrent comme le bourreau de l’ADSL, est en train d’afficher de bons résultats. En effet, des 383 mille abonnés en avril 212, ce chiffre a presque doublé en une année, atteignant les 688 mille. Tous les opérateurs affichent des résultats en vert, et la concurrence de Tunisiana n’a fait que bonifier un secteur en plein essor.
Les indicateurs donc le prouvent clairement. Le Tunisien délaisse d’une certaine façon la téléphonie mobile pour le tout internet. Après tout, une application telle que Viber pour les appels en VoIP commence à devenir l’application la plus populaire en Tunisie pour s’appeler et s’envoyer des SMS en illimité et en gratuité. Peut-on, de ce fait, considérer ceci comme un signal fort aux opérateurs pour qu’ils adoptent de nouveaux moyens de télécommunications comme la VoIP ?
Seif Eddine Akkari