Treize jours après les travaux du 1er Forum National de la Gouvernance d’Internet (IGF), c’est au tour de la région de l’Afrique du Nord d’être à l’honneur avec la création de l’IGF Nord Afrique. Il s’est réuni pour la première fois le 17 septembre, lors d’une session parallèle à l’évènement ICT4All à Hammamet. Sous le patronage de Mongi Marzoug, ministre des Technologies de l’information et de la communication, ainsi que des représentants de l’IGF d’Afrique (Makane Faye et Koffi Djossou).
Ce forum repose sur une série de principes stipulés dans l’article 72 de l’agenda de Tunis 2005 et qui consiste en 3 points : l’ouverture, le multilatéralisme et la transparence. Des points qui, selon M. Marzoug, devront aider le forum à être un espace de dialogue et d’échange, visant ainsi à soutenir encore plus le développement durable, la paix et l‘évolution du réseau Internet.
Ce Forum, le 2ème en son genre à être inauguré en Tunisie, vise, dans sa charte, à une série de mesures pour protéger l’Internet, notamment sensibiliser les utilisateurs à propos de la gouvernance. Une sensibilisation qui devrait aider les internautes à mieux contrôler le réseau à leur guise. Durant son discours, le ministre des TIC a encore une fois répété que la censure est définitivement enterrée en Tunisie et que le gouvernement ne jouerait plus jamais ce rôle honteux de garde idéologique ou de pensée.
Les activités de cette 1ère journée de l’ICT4All ne se sont pas limitées à l’IGF. En effet, la journée a commencé tôt avec le lancement du Forum Régional pour le Développement dans le Monde Arabe sous le signe du «BroadBand : Les défis et les opportunités», avec la participation de représentants de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT). Dans ce forum, M. Marzoug a également fait un plaidoyer dans lequel il a longuement loué les mérites de la fibre optique comme pilier essentiel du développement haut débit. Il a déclaré entre autres que les grandes compagnies étatiques qui possèdent un réseau de fibre optique propre à elles, pourront louer l’excédent de fibre non utilisée aux opérateurs. Ces derniers pourront ainsi garantir une connectivité optimale pour les clients.
Il a aussi expliqué la démarche qu’entame le ministère, en poussant pour que la liaison en fibre optique soit considérée comme une activité prioritaire lors de la planification de toute nouvelle construction, au même titre que l’eau et le gaz. La fibre optique a de beaux jours devant elle en Tunisie, au vu de la volonté réelle de l’Etat à développer ce secteur.
Seif Eddine Akkari
