La disparition de certains métiers est une des préoccupations majeures qui accompagne le développement accéléré de l’intelligence artificielle, l’IA générative, notamment. L’apparition de nouveaux outils, ChatGPT en exemple, ne font qu’accentuer davantage ces préoccupations.
L’IA générative est, rappelons-le, un type d’intelligence artificielle capable de créer des algorithmes pour générer des données et des contenus nouveaux et originaux, tels que des images, des textes, des sons, etc. Elle se base sur le machine learning pour créer des nouvelles données qui n’ont jamais été vues auparavant. Celle-ci permet d’automatiser plusieurs tâches, d’où les préoccupations autour de la disparition de certains métiers. Selon un récent rapport de Goldman Sachs, l’IA générative pourrait, d’ailleurs, être responsable de l’automatisation de 300 millions d’emplois à temps plein.
« Malgré l’incertitude qui entoure le potentiel de l’IA générative, sa capacité à générer des contenus impossibles à distinguer des productions humaines et à supprimer les barrières de communication entre les humains et les machines constitue une avancée majeure susceptible d’avoir des effets macroéconomiques considérables. Si l’IA générative tient ses promesses, le marché du travail pourrait être fortement perturbé. (…) Nous constatons qu’environ deux tiers des emplois actuels sont exposés à un certain degré d’automatisation par l’IA, et que l’IA générative pourrait remplacer jusqu’à un quart du travail actuel », indique la banque d’investissement précisant que ses estimations se basent sur des données collectées aux États-Unis et en Europe.
L’IA générative pourrait donc être responsable de la disparition de plusieurs métiers mais devrait aussi être à l’origine de plusieurs autres. Selon le rapport de Goldman Sachs, l’automatisation des tâches grâce à l’IA générative devrait permettre la création de nouveaux emplois. Cela combiné à une réduction des coûts de la main d’œuvre et une productivité accrue pour les travailleurs « non déplacés » donnerait lieu à un « boom de productivité qui augmenterait considérablement la croissance économique, bien que le moment où ce boom se produira soit difficile à prédire », ajoute la banque dans son rapport. « Nous estimons que l’IA pourrait à terme augmenter le PIB mondial annuel de 7% ».
Plusieurs secteurs d’activité pourraient, en effet, bénéficier du développement l’IA générative. Citant comme exemple le secteur marketing et les médias – des secteurs qui ont déjà adopté cette technologie – Gartner affirme, d’ici à 2025, près de 30% des messages marketing des grandes organisations seront générés synthétiquement, contre moins de 2% en 2022. Le cabinet d’étude prévoit, aussi, qu’au moins un film à grand succès sera à 90% généré par l’IA (du texte à la vidéo) d’ici à 2030.
Selon la firme américaine, plusieurs autres secteurs pourraient bénéficier de cette technologie : le pharmaceutique, l’architecture, et l’industrie, entre autres.
NJ