Vers la fin de ce mois de janvier 2016, un nouvel acteur international dans le domaine des Tics inaugurera ses locaux dans la technopole el Gazala à Tunis. Linagora est un éditeur de logiciels de travail collaboratif open source, qui dispose d’une panoplie de solutions qui va de la messagerie mail et instantanée, au partage de documents, à la vidéo conférence jusqu’au plateformes universelles de travail collaboratif. Linagora a été fondée en 2000 par Alexandre Zapolsky à Paris, et elle est aujourd’hui leader des logiciels Open Source en France, avec plus d’un million d’utilisateurs dans le monde. Nous avons rencontré Mohamed Amine Bouhlel, 26 ans, Directeur de Linagora Tunisie pour nous parler des objectifs de l’entreprise et de ses ambitions. Interview.
Vers la fin de ce mois de janvier 2016, un nouvel acteur international dans le domaine des Tics inaugurera ses locaux dans la technopole el Gazala à Tunis. Linagora est un éditeur de logiciels de travail collaboratif open source, qui dispose d’une panoplie de solutions qui va de la messagerie mail et instantanée, au partage de documents, à la vidéo conférence jusqu’au plateformes universelles de travail collaboratif. Linagora a été fondée en 2000 par Alexandre Zapolsky à Paris, et elle est aujourd’hui leader des logiciels Open Source en France, avec plus d’un million d’utilisateurs dans le monde. Nous avons rencontré Mohamed Amine Bouhlel, 26 ans, Directeur de Linagora Tunisie pour nous parler des objectifs de l’entreprise et de ses ambitions. Interview.
THD : Pourquoi une filiale Tunisienne pour Linagora, et qu’apportera cette filiale au Groupe International ?
Mohamed Amine Bouhlel : En premier lieu, cette implantation est le couronnement d’une décennie de travail de développement de relations partenariales entre la France et la Tunisie dans le domaine du numérique a travers notamment l’Alliance Franco-Tunisienne pour le Numérique dont Alexandre Zapolsky notre fondateur et PDG est le référent français.
Linagora mise sur sa présence sur le sol tunisien pour créer la valeur ajoutée, et s’ouvrir au marché africain et celui du moyen orient.
Le vivier d’ingénieurs tunisiens reconnu dans le monde intéresse fortement Linagora. Notre objectif à court terme est de créer une cinquantaine d’emploi dans la recherche et le développement.
Linagora Tunisie mettra tous les moyens pour avancer dans la recherche sur les sujets de E-Gov, de digitalisation de l’administration et de cloud. Nous pilotons le projet OpenPaas qui est financé à la hauteur de 11 millions d’euros par le gouvernement francais. De ce fait, Linagora Tunisie jouera un rôle primordial dans la création de valeur ajoutée pour le groupe et ainsi que pour la Tunisie.
Mohamed Amine Bouhlel
Et qu’en est-il de l’apport de Linagora à l’écosystème TIC tunisien?
Nous croyons fortement dans le co-développement et la co-construction. Notre mission se définit clairement dans l’accompagnement des organisations qu’elles soient publiques ou privées à faire aboutir leur indépendance technologique. On leur donne les moyens et le savoir faire qui leur permet d’accélérer leur digitalisation et d’être à la pointe de la technologie et de l’efficacité.
Nous souhaitons donc réussir notre intégration dans l’écosystème tunisien à travers des consortiums et des partenariats avec les acteurs qui partagent nos valeurs. Nous serons très proches des universités et des institutions de recherche pour dynamiser l’échange et le transfert technologique. Nous sommes partenaires dans le projet européen Horizon 2020 dont la Tunisie est membre.
Nous avons déjà lancé des initiatives du genre, la filiale de Linagora au Vietnam a lancé ses laboratoires a l’Ecole Polytechnique de Hanoi en mettant les moyens pour former les étudiants aux nouvelles technologies de l’open source et leur donner les meilleures bonnes pratiques. Ainsi, nous sommes plus que déterminés à lancer des initiatives similaires dans les écoles d’ingénieurs et les universités tunisiennes. Nous collaborerons également avec les associations et les ONG tunisiennes. Nous étions partenaires de la dernière édition du Software Freedom Day à Sousse, et nous appuieront les initiatives dans ce genre.
Vous venez de terminer vos études dans l’une des écoles les plus prestigieuses en France, à savoir l’Ecole Centrale Paris. Aviez-vous eu l’idée de ce retour en Tunisie juste après vos études ? Qu’est ce qui vous a le plus motivé à prendre cette décision surtout que beaucoup de tunisiens choisissent plutôt de ne plus revenir à leur pays ?
C’est vrai, plusieurs personnes m’ont reproché ce choix, et m’ont conseillé de rester à l’étranger, en m’avançant la raison de stabilité du pays. Personnellement, ceci n’a fait que me motiver davantage pour m’installer en Tunisie. Je crois au fort potentiel de notre pays pour se positionner en hub technologique dans la région et j’ai voulu contribuer à ceci. J’ai voulu aussi rendre ma dette morale envers mon pays qui m’a accordé une bourse d’excellence après le Baccalauréat pour étudier en France. J’encourage tous mes compatriotes à réfléchir à s’installer en Tunisie. Nous avons ici, un écosystème en pleine effervescence et du potentiel et nous avons besoin d’une nouvelle génération. Si ce n’est pas nous, c’est qui? Et si ce n’est pas maintenant, c’est quand ? Donc osons le changement.
Propos recueillis par Marwen Dhemaied
