Durant le l67e épisode du podcast DigiClub (powered by Huawei Technologies et ooredoo Tunsie), nous avons décortiqué avec Imen Ayari, Head of Innovation chez Talan, le point de convergence entre le domaine de l’IT et la métaphysique par rapport à un monde où les innovations technologiques ont tendance à s’accélérer depuis ces cinq dernières années.
Revenant sur les dernières réalisations issues du monde de la cryptomonnaie, Mme Ayari a fait un Etat-des-lieux de ce monde en perpétuelle évolution et qui arrive à conjuguer différentes technologies à la fois (I.A, langages de programmations, Data, bases de données, méthodologies de travail,…) ainsi que son rôle qui consiste à traduire tout ce contenu pour le rendre exploitable d’un point de vue légal, par l’ensemble de l’écosystème.
Les cryptomonnaies, un marché de plus en plus compétitif
« La cryptomonnaie a fini par se démocratiser en devenant accessible au commun des mortels et non plus à une catégorie limitée d’utilisateurs comme c’était le cas auparavant, avec la disparition de la plupart des limitations. Le monde institutionnel a également investi énormément dans le marché des cryptomonnaies, surtout depuis le lancement des ETF* qui ont rendu le fait de trader les cryptomonnaies beaucoup moins risqué qu’auparavant et ce, grâce des réglementations. Cela est tout à fait contradictoire au monde la Blockchain puisque ce secteur est né au début, comme une réponse contre le système politique dominant alors ce dernier contrôle maintenant cet écosystème » a indiqué Imen Ayari.
Selon la responsable, il existe néanmoins quelques acteurs qui arrivent encore à tirer profit de cet écosystème, notamment grâce à l’I.A en se frayant un chemin dans ce marché devenu très compétitif. « Cependant, on sent qu’aujourd’hui, les cryptomonnaies ont perdu de leur magnificence comme c’était le cas au début avec l’apparition du Bitcoin et son coté révolutionnaire. Les mêmes concepts de spéculation issues du monde financiers sont actuellement être entrain d’être appliqués dans le monde de la crypto. Par contre dans la blockchain, l’avantage est que celle-ci est devenue une technologie classique, puisque les architectes savent dorénavant que pour résoudre certaines problématiques, il peut utiliser les DLT (technologies de registres distribués), tandis que pour d’autres configurations, il utilise une base de données ordinaire.
Cette situation a fait en sorte d’engendrer moins de pression car le client est déjà au courant des avantages qu’il peut en tirer en utilisant ladite technologie » a souligné Imen Ayari. Comme exemple concret, la responsable a évoqué les conflits d’intérêts fréquents qui existent entre plusieurs acteurs mais qui ont intérêt à collaborer ensemble en partageant leurs bases de données client « Pour ce cas précis, il existe une IA basée sur le Federating Learning** (apprentissage fédéré), autrement-dit, un algorithme entrainé qui au lieu de récupérer la data dans un serveur central, va directement sur les serveurs des différentes banques et va retourner avec un résultat spécifique qui va être agrégé par un acteur qui va publier ensuite le résultat de cet algorithme afin d’en faire bénéficier tout l’écosystème.
Le rôle précurseur des écoles d’ingénieurs tunisiens
Partant de ce constat, Mme Ayari a estimé qu’on a plus besoin de partager la Data et tout le secteur de l’activité va bénéficier plutôt des avantages de cette nouvelle technologie. Sauf que celle-ci est tributaire de limitations et c’est là qu’intervient précisément les apports de la technologie Blockchain dans la protection des intérêts de chaque acteur en vérifiant que chacun d’eux respecte les règles du jeu !
Revenant sur l’apport des compétences tunisienne dans ce domaine, la responsable n’a pas manqué d’éloges au sujet des écoles d’ingénieurs tunisiens qui font un travail formidable et avec qui son département collabore étroitement. Elle a déclaré dans ce sens : « On est sorti du schéma habituel dans lequel les professeurs laissaient les étudiants livrés à eux-mêmes. A contrario, ils assurent un suivi permanent même lors des stages en entreprises. D’ailleurs, on a déjà publié des résultats de recherches qui ont eu des légitimités scientifiques et ce, en ayant réussi à créer la bonne équipe, dans un environnement propice au dépassement des limitations conventionnelles ».
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Skander B.
*Un ETF (Exchange Traded Funds) vise à reproduire l’évolution de la valeur (la performance) d’un indice donné et à dégager le même rendement que ce dernier.
**En intelligence artificielle et en apprentissage machine, l’apprentissage fédéré est un paradigme d’apprentissage dans lequel plusieurs machines entrainent collaborativement un modèle d’intelligence artificielle tout en gardant leurs données localement.