Le numéro du quotidien espagnol El Pais, du dimanche 29 février, a été interdit au Maroc. La raison de cette censure est l’atteinte à l’image du roi Mohamed VI. En effet, le quotidien espagnol publie des extraits du livre «Le Roi Prédateur», qui devrait paraître prochainement en France. Un livre jugé diffamatoire par les autorités marocaines, qui vouent une sorte de culte à leur monarque.
Cette interdiction de vente d’El Pais vient une dizaine de jours seulement après une 1ère censure survenue 10 jours auparavant. En effet, une caricature représentant le roi en forme de serrure a provoqué le courroux du ministère de la communication marocaine, qui a vite fait retirer le journal de la vente, appliquant un article du code de la presse (l’article 28) qui stipule l’interdiction totale de toute atteinte à la personne du roi.
D’autre part, l’Association Marocaine des Droits de l’Homme affirme que Walid Ben Hmane a été condamné à une année de prison ferme. Son crime est le partage de cette caricature sur sa page Facebook. Une atteinte plus que grave à la liberté d’expression, qui semble dénudée de toute valeur dès qu’elle touche les gouverneurs arabes.
La liberté de la presse ne sera donc pas demain la veille dans les pays arabes en général et maghrébins en particulier. Les censures des journaux et des médias subsistent toujours, même dans les pays «libres» comme la Tunisie, ou de nombreux magazines et ouvrages ont été interdits pour atteintes à la religion ou à l’éthique.
SEA