«En Tunisie, 97% de nos besoins en électricité proviennent du gaz dont 50% est importé. Nos ressources en gaz naturel sont en chute libre. Presque 50% de notre consommation nous parvient de l’étranger. La situation dans le bassin minier est critique. C’est pourquoi accélérer le passage aux énergies renouvelables est une urgence». C’est ainsi que l’ex ministre des TIC, puis ex ministre de l’Energie et des Mines Mongi Marzoug a dressé l’état les lieux sur la situation énergétique en Tunisie, lors de son passage au 10ème épisode de DigiClub (lire la 1ère partie).
«En Tunisie, 97% de nos besoins en électricité proviennent du gaz dont 50% est importé. La situation dans le bassin minier est critique. C’est pourquoi accélérer le passage aux énergies renouvelables est une urgence». C’est ainsi que l’ex ministre des TIC, puis ex ministre de l’Energie et des Mines Mongi Marzoug a dressé l’état les lieux sur la situation énergétique en Tunisie, lors de son passage au 10ème épisode de DigiClub (lire la 1ère partie).
«En Tunisie, nous avons plusieurs compétences. A l’étranger comme au secteur privé, ces compatriotes se distinguent», a-t-affirmé. Qu’ils soient experts en énergies ou en numérique, le pays doit savoir tirer profits de ces compétences à l’échelle nationale.
En effet, l’ex ministre des énergies, annonce que nous sommes sur le point de vivre 5 révolutions.
La première est celle relative à l’énergie solaire et en particulier le photovoltaïque. «Vu que nous faisons partie de l’Afrique, et surtout du Maghreb, cette ressource solaire est abondante chez nous», rappelle Mongi Marzoug. «Le photovoltaïque est par excellence une de ces énergies directement liées au numérique. Des experts ont prédis que les avancées qui y seront relatives vont accélérer d’une manière exponentielle dans le futur. Nos ressources solaires dépassent de loin nos besoins. C’est pourquoi il faut miser dessus».
Les deuxième et 3ème révolution sont celles relative au stockage de l’énergie électrique : les batteries (pour l’usage à court terme) et l’hydrogène (pour l’usage à long terme). «La stratégie doit porter sur le fait de trouver la balance entre offre et demande, consommation et production», a-t-il rajouté.
Quant à la 4ème révolution, elle concerne la mobilité et le transport électrique. «Avec le fleurissement de la production et commercialisation des voitures, et véhicules électriques, l’Etat doit prévoir la migration vers cette nouvelle énergie renouvelable et propre, prédit Mongi Marzoug ».
La 5ème et dernière révolution concerne le «Internet of things» appliqué à l’électricité : “objets électriques connectés”. «Cette révolution permettra d’éviter le gaspillage», a-t-il affirmé. En effet avec cette technologie, allant de l’éclairage public, aux consommations dans les foyers, le gaspillage peut être évité. Eviter les heures de pointe également sera possible. Ce qui relève de la technologie propre aux réseaux de télécommunication. Mais également, il faut prévoir les cadres légaux adéquats, concernant la protection des données privés et la sûreté nationale».
Pour faire face à ces révolutions, Mongi Marzoug propose des solutions : «Toute la solution est dans la gouvernance participative, ouverte et transparente. L’instabilité politique en Tunisie. L’instabilité dans les ministères et l’impossibilité de garder un post décisionnel suffisamment longtemps pour créer un impact nous oblige à être ouvert aux autres et de puiser dans les expériences passées des décideurs. D’où l’importance de la gouvernance participative, ouverte et transparente. Surtout dans le domaine des énergies» ;
Sur la question du bassin minier et du phosphate, Mongi Marzoug affirme : «La crise du phosphate doit être traitée au niveau de quatre problèmes majeurs: le transport dans les mines et vers le groupe chimique la production environmentale, la solution pour les sources en eau pour le phosphate et la réduction de la pollution en particulier le phosphogypse, la responsabilité sociale et le développement locale. Un conseil régional pour le phosphate est proposé pour instaurer des solutions pérennes de bonne gouvernance et des bonnes relations locales et pour solutionner les différentes difficultés opérationnelles».
Pour écouter le podcast, vous pouvez vous rendre sur Soundcloud ou sinon sur iTunes.
Hazar Abidi
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