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MWC 2022 : les chantiers en cours de l’ANF et de l’Aicto

Pour la troisième journée du Mobile World Congress 2022 qui se tient du 28 février au 3 mars à Barcelone en Espagne, nous avons interviewé la nouvelle directrice de l’Agence nationale des fréquences (ANF), Olfa Jammali, et le secrétaire général de l’Organisation arabe des technologies de l’information et de la communication (Aicto), Mohamed Ben Amor.

Olfa Jammali est revenue, entre autres, sur le lancement de la 5G en Tunisie et les projets en cours de l’ANF.

Commentant les retards accusés dans le lancement de la 5G, elle a assuré que techniquement la Tunisie était prête du moins en termes de fréquences. Selon Olfa Jammali, la Tunisie devrait utiliser les bandes 3.5 GHz et 700 MHz puis une fois la 5G arrivée à maturité en termes de couverture, la bande millimétrique ; la 26 GHz.

Elle a ajouté que localement, on devrait d’abord garantir un taux de pénétration de 80% de la 4G pour ensuite aller vers la 5G. Le taux de pénétration de la 4G en Tunisie n’est que de 56% actuellement, selon la directrice de l’ANF.

Interpellée sur la polémique de l’activation des antennes 5G dans les environs des aéroports aux États-Unis, elle a expliqué que le pays utilisait d’autres bandes pour faire passer la 5G : de la 3.7 à la 3.98 GHz, ce qui représente un risque d’interférences avec les fréquences utilisées par les altimètres ; des équipements de communication entre les avions et les tours de contrôle. Ceux-ci utilisent les bandes 4.2 – 4.4 GHz.

« Il n’y a cependant aucun risque pour l’Afrique et l’Europe qui utilisent d’autres fréquences pour la 5G », a ajouté Olfa Jammali au micro de l’édition spéciale MWC 2022 de DigiClub powered by Huawei, Quantylix et Bac Teksys. Une bande de garde de 400 MHz suffit en effet pour éviter les interférences. Ce qui est le cas pour la Tunisie et la France, par exemple, qui utilisent les bandes 3.4 – 3.8 Ghz pour la 5G.

Pour ce qui est des chantiers en cours de l’ANF, la directrice générale de l’agence a évoqué la dématérialisation et la révision de la redevance.

Le secrétaire général de l’Aicto a, de son côté, rappelé le rôle de cette organisation, notamment les axes sur lesquelles elle travaille. Il est, dans ce sens, revenu sur les défis auxquels fait face la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena) : la cyber-sécurité et le changement climatique et ce que la technologie peut apporter comme réponses à ce niveau.

Il a, également, apporté des précisions sur le partenariat que l’Aicto a noué avec Huawei pour adresser certaines des questions stratégiques sur lesquels l’organisation est en train de travailler actuellement. Il a rappelé, dans ce contexte, le forum arabe sur la cybersécurité organisé en Tunisie en octobre 2021 en collaboration avec Huawei Tunisie, en plus des initiatives mises en œuvre avec l’équipementier pour répondre aux défis liés au stress hydrique, à la sécurité alimentaire ou encore l’agriculture.

Pour écouter l’interview au complet veuillez cliquer ici.

Nadya Jennene

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