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Nomen Fehri à Sup’Com 2020: Nous avons besoin de e-transformers

Tunisie : Sup’Com se projette déjà dans l’an 2020 en cherchant sa transformation vers une école d’ingénierie plus efficace

L’école Supérieure des Communications de Tunis, Sup’Com, a organisé entre le 27 février et le 1er mars dernier, la deuxième édition de son séminaire stratégique Sup’Com 2020 sous le thème «Change in Progress» (en français : Changement en cours) à Hammamet.

Tunisie : Sup’Com se projette déjà dans l’an 2020 en cherchant sa transformation vers une école d’ingénierie plus efficaceL’école Supérieure des Communications de Tunis, Sup’Com, a organisé entre le 27 février et le 1er mars dernier, la deuxième édition de son séminaire stratégique Sup’Com 2020 sous le thème «Change in Progress» (Changement en cours) à Hammamet.

Etant placé sous la double tutelle des deux ministères, celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique ainsi que le ministère des TIC et de l’économie numérique, les deux ministres ont marqué leur présence pour appuyer cette initiative.

Dans son mot d’ouverture, Chiheb Bouden, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a salué l’initiative de Sup’Com en ré-insistant sur l’importance du chantier qu’entreprend le ministère dans la réforme générale du système de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en Tunisie.

Quant à Nomen Fehri, le ministre des TIC de l’économie numérique, il a fait un bref passage avant de partir à Barcelone pour le Mobile World Congress 2015 pour l’inauguration du stand Tunisien là-bas. Dans son allocution, M. Fehri a tenu à rappeler la mission du ministère durant son mandat et l’objectif de délivrer 60 projets pilotes qui rentrent dans le cadre du plan Tunisie Digitale 2018. Selon lui, le plus grand défi auquel fera face son ministère sera la e-transformation de l’administration tunisienne. Dans ce contexte il a lancé un appel à la direction et les étudiants de Sup’Com pour confirmer leur positionnement de e-transformers et participer donc activement dans les projets qui seront lancés. «Nous prévoyons la création de 25000 emplois chaque année dans le cadre de Smart Tunisia. Il est vrai qu’en Tunisie, dès qu’on parle de quantité on oublie souvent la qualité, c’est cette qualité qu’on cherche auprès de Sup’Com et de ses diplômés. Une école qui a su garder un positionnement de l’école leader national en Tics». Il a par la suite rajouté : «Nous aurons besoin des Sup’Comiens dans les administrations et les ministères, et pas que dans les multinationales et les entreprises privées». 

Nomen Fehri, ministre des TIC et de l'Economie numérique

Nomen Fehri, ministre des TIC et de l’Economie numérique

Toujours en citant les objectifs stratégiques du programme Tunisie Digitale 2018, Nomen Fehri a insisté que les profils d’ingénieurs managers, c’est à dire les ingénieurs opérationnels qui délivrent des projets seront les plus recherchés dans les prochaines 5 années. «N’importe qui peut devenir programmeur, grâce à des tutoriels sur internet. Mais les compétences d’analyse et de résolution de problèmes conjuguées avec les soft skills, seront la cible des chasseurs de tête», a-t-il lancé durant son intervention. Le ministre a souligné encore une fois l’importance des capacités de communication, de négociation et de résolution de conflits chez l’ingénieur de demain. 

Il a aussi parlé d’un programme qui sera lancé prochainement entre le ministère et Sup’Com où les fonctionnaires des administrations publiques auront des ateliers de formation continue au sein de l’école. Un programme Où Sup’Com pourra apporter un savoir faire unique pour la préparation de la e-transformation des structures ministérielles.

De son coté, Mounir Frikha, directeur de Sup’Com, a présenté le projet de planification Sup’Com 2020. Il s’agit d’un projet qui a démarré l’an dernier où l’école s’est définie une vision stratégique de ce qu’elle pourrait être à l’horizon 2020. Dans une démarche participative où les entreprises et les étudiants ont pris part dans la définition des déclinaisons stratégiques de ce projet de réforme.

A l’issue d’une année de travail de commissions, l’école a donc choisi 4 axes à travailler dessus. D’abord l’ingénieur de demain, où l’école définira le nouveau plan d’étude, la pédagogie d’enseignement ainsi que le contenu de sa formation.

Puis, la relation avec l’écosystème. Et c’est grâce à cet axe que l’école sera plus proche du milieu professionnel en nouant des partenariats gagnant-gagnant. Vient après l’axe de la recherche, le développement et l’innovation, où Sup’Com travaille sur la valorisation de ses travaux de recherche et sur le choix de nouvelles thématiques.

Finalement, l’axe de la gouvernance qui promettra à l’école l’autonomie de la gestion administrative et financière. Le directeur de Sup’Com a donc mis le point sur les principaux avancements dans la réalisation de ce projets, tel que les actions pilotes de réforme, notamment l’introduction de la pédagogie active et l’apprentissage par projets.

Les travaux de ce séminaire ont duré 3 jours où les participants ont révisé les spécialités enseignées par l’école et l’actualisation des contenus de formation pour l’adapter au besoin des professionnels. Il s’agit, donc, d’une très belle illustration de comment doit fonctionner une école à l’ère du numérique, à une ère où la seule option est le changement et la réforme continue.

Marwen Dhemaied

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