Les négociations entre le ministère des TIC, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, l’UTICA, la société civile et la Banque Centrale de Tunisie (BCT) viennent de passer une phase importante après plusieurs mois de tractations et d’études.
Les négociations entre le ministère des TIC, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, l’UTICA, la société civile et la Banque Centrale de Tunisie (BCT) viennent de passer une phase importante après plusieurs mois de tractations et d’études.
La BCT devra, en effet, préparer dans les prochaines semaines une circulaire validant l’utilisation d’une carte de crédit internationale dédiée aux achats sur le Web. Le montant alloué : 500 dinars en devise sur une année. Cette petite somme ne serait pas, finalement, tirée de l’allocution touristique qui est limitée à 6000 dinars par an. Un autre avantage: c’est qu’il sera possible de retirer l’argent gagné sur cette carte de crédit internationale en dinars au guichet des banques tunisiennes. Les développeurs d’applis mobiles vont être les premiers à se réjouir de cette nouvelle.
Les banques, par ailleurs, sont appelées à se décider dans les prochains jours sur la forme de cette carte. Va-t-elle être virtuelle (donc juste un numéro) ou carrément une carte à puce grâce à laquelle on peut retirer l’argent dans un DAB ou payer via TPE.
En attendant la circulaire et la réponse des banques, il a été décidé que l’entrée en vigueur de ces cartes de crédit technologiques se fera dans une phase de test pour une période limitée. Durant cette période, la BCT observera le comportement des détenteurs de ces cartes et mesurera les entrées en devise par rapport aux montant des achats.
La Société Monétique Tunisie (SMT) gérera et contrôlera, de son côté, les transactions sur le Web. Le but étant que ces cartes ne soient pas utilisées dans produits sans valeur ajoutées (produits de consommations) ou dans des choses illicites (comme les jeux de poker, etc.)
Durant cette période de test, aucune taxation spécifique ne sera appliquée sur les montants gagnés par les utilisateurs de ces cartes. Les PME ou les personnes ayant une patente (donc une matricule fiscale), pourront toutefois avoir un net avantage par rapport aux personnes physiques. Elles vont pouvoir, en effet, réutiliser un certain montant de la somme gagnée sur l’année (environ 30%) pour augmenter le plafond de 500 dinars en devise. Sinon, un autre point intéressant dans la décision de la BCT (en attendant, bien entendu, la circulaire pour le confirmer) : Le seul critère pour obtenir cette carte de crédit internationale technologique c’est d’avoir le Baccalauréat, tout simplement.
En cas de concrétisation de ce projet, des milliers de chômeurs, et pas forcément dans le secteur IT, vont pouvoir devenir des auto-entrepreneurs. Grâce à cette carte, un simple artisan au fin fond du pays pourra vendre en ligne, et en devise, ses produits. Sans parler, bien entendu, des développeurs d’applications et de logiciels en Freelance qui pourront acheter leur licences ou leur accès sur les stores internationaux (App Store ou Play Store) pour vendre leur applis.
Rappelons au final que ce projet de carte de crédit internationale technologique a été initié par notre confrère Taher Mestiri de TunAndroid.com qui a milité depuis 2011 à faire entendre sa voix au ministère des TIC et à la Présidence du gouvernement quant aux avantages d’un tel système sur l’économie tunisienne.
Welid Naffati
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