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On ne lance pas un projet Big Data pour le «fun» ou pour paraître «In»

On ne lance pas projet Big Data pour le «fun» ou pour paraître «In»

«L’enjeu du Big Data n’est pas technologique. Détrompez-vous ! Tout l’enjeu est dans l’opportunité économique qu’offre le Big Data dans un projet». C’est dans ces termes que Adel Amri, directeur d’opérations de la Startup Trustiser s’est adressé au public et aux invités de la 15ème édition du forum annuel de l’école supérieure de communications de Tunis, Sup’Com, qui s’est déroulé mercredi dernier à la Technopôle El Ghazala. Il est venu spécialement de Paris pour parler des erreurs communes dans le déploiement des projets Big Data, les bonnes pratiques ainsi que les clés de succès.

On ne lance pas projet Big Data pour le «fun» ou pour paraître «In» «L’enjeu du Big Data n’est pas technologique. Détrompez-vous ! Tout l’enjeu est dans l’opportunité économique qu’offre le Big Data dans un projet». C’est dans ces termes que Adel Amri, directeur d’opérations de la Startup Trustiser s’est adressé au public et aux invités de la 15ème édition du forum annuel de l’école supérieure de communications de Tunis, Sup’Com, qui s’est déroulé mercredi dernier à la Technopôle El Ghazala. Il est venu spécialement de Paris pour parler des erreurs communes dans le déploiement des projets Big Data, les bonnes pratiques ainsi que les clés de succès.

Selon lui, toute la difficulté de la mise en place d’un projet Big Data réside en effet dans le but final de sa création et puis l’identification des données à récolter. «Il est toujours très difficile de choisir les données significatives, celle qui permettront de comprendre le problème», a-t-il fait remarquer. L’expert a par la suite cité des exemples de grands échecs de projets big à l’instar «Google Flu Trends». Le projet a été mis en place par la firme de Mount View pour prédire et superviser l’épidémie de rhume dans le monde. 

L’algorithme proposé par Google piochait dans les recherches saisies sur le moteur de recherche les mots clés en relation avec le sujet du rhume afin de tracer une carte interactive de la distribution des gens atteints du rhume. Le projet s’est avéré un grand échec à cause d’une mauvaise étude du projet. Et pour cause : Toutes les personnes qui cherchaient des mots clés relatifs au rhumes ne sont pas forcément atteintes par la maladie. 

Adel Amri

Adel Amri au micro

Notre expert justifie cet échec par l’arrogance qui peut prendre certaines grandes entreprises à l’instar du géant Google. Car lancer une stratégie de déploiement Big Data ne doit pas être prise comme un projet juste pour le «fun» ou pour paraître «in» (‘branché’). Un projet Big Data est en effet (et avant tout) un moyen pour dévoiler les causes à effets d’un phénomène ou d’un résultat sur le terrain. Interconnecter les faits par analyse croisée des données de chaque segment ou même secteur d’activité, permet en effet aux sociétés, aux institutions et même l’Etat, de faire varier les différents paramètres pour rectifier le tir. Voire même d’avoir de meilleurs résultats.

Et c’est sans doute ça que l’Etat tunisien cherche à avoir. C’est pour cette raison qu’une Direction des Systèmes d’Information de l’Etat a été créée pour la première fois dans l’histoire de la Tunisie. Car le vrai challenge pour notre pays, c’est faire basculer toutes les institutions et administrations sur des SI qui puissent s’interconnecter avec eux et que leurs bases de données puissent être exploité pour des analyses plus profondes. C’est pour cette raison que le gouvernement du président sortant Mehdi Jomaa a déjà lancé le chantier de l’identifiant unique social. En attendant de mettre en place un système Big Data pour le ministère de l’Intérieur pour un meilleur contrôle des villes tunisiennes grâce aux caméras de surveillances et les différents capteurs. Si le but annoncé est une meilleure gestion (comme le trafic routier, réduction des accidents, une meilleure intervention des secours, etc.), il n’en est pas moins intéressant de savoir que l’Etat cherche par le biais de la technologie, et donc du Big Data et des objets connectés, à réduire la délinquance, le banditisme et surtout le terrorisme. Surtout dans les zones frontalières limitrophes aux zones chaudes comme la Libye.

En plus clair, et si on essaye de récapituler : Si on veut réussir un projet Big Data et d’Internet of Things (les objets connectés) il faut avoir une vision pragmatique qui se fixe des objectifs clairs, défendables et réalisables. Sinon, ça sera, et autant le dire, de l’argent jeté par la fenêtre. Et en ces temps de crise, chaque millime compte.

Marwen Dhemaied

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