Le fondateur de Tekup Channel en Algérie, Ramy Zemmouchi, et le vice-président de la Fédération des technologies au Maroc, Mehdi Alaoui, ont été les invités du 147e épisode de Startup Story powered by Ooredoo. Une occasion de faire un état-des-lieux des écosystèmes de l’innovation algérien et marocain et d’explorer les diverses possibilités de créer des synergies entre la Tunisie et ses voisins maghrébins.
« Les écosystèmes entrepreneuriaux algérien et tunisien se ressemblent, bien qu’en Algérie, ce concept n’est apparu qu’en 2019 grâce à des termes spécifiques comme startup, intelligence artificielle, etc. et surtout, de la création en 2020 de deux ministères : l’un destiné à la micro-entreprise et le second à l’économie du soir. Ce mouvement a été propulsé par des textes de loi ayant attrait à la loi des finances, aux modifications apportées au registre du Commerce, par rapport au statut de l’entreprise et à la labellisation des startups, des projets innovants et des incubateurs » a déclaré Ramy Zemmouchi.
Il a précisé au passage que ce label permettait aux projets innovants d’avoir accès, par le biais des banques algériennes, à un fond d’investissement spécifique couvrant la période embryonnaire jusqu’à l’accélération pour des startups ayant déjà un produit à un stade avancé.
Il a estimé, par ailleurs, que les derniers KPI’s avaient révélé une prise de conscience autour de l’importance des startups aussi bien de la part d’une frange de la population que des pouvoir publics.
« Cette situation est très encourageante puisqu’elle va permettre une meilleure collaboration entre les différents acteurs de l’écosystème à savoir le législateur, les investisseurs privés et publics, les universités et les grands acteurs économiques du pays qui ont d’ailleurs commencé à investir dans les startups innovantes en Algérie ».
De son côté, le vice-président de la fédération des technologies au Maroc et fondateur de la startup Factory – incubateur de startups émergeantes – , Mehdi Alaoui a souligné qu’une coordination avait déjà commencé entre les différents écosystèmes entrepreneuriaux marocains, tunisiens, algériens et libyens à travers l’initiative «Maghreb startup Network» constituée d’une quarantaine d’acteurs et soutenue par la Banque mondiale.
Revenant sur les spécificités de l’écosystème marocain, il a indiqué : « Aujourd’hui, notre écosystème c’est plus de 1500 startups, essentiellement de l’agritech, la fintech, la mobilité… On est peut-être un peu plus en avance sur l’open innovation ».
Concernant le financement, Mehdi Alaoui a souligné que plus d’une cinquantaine de programmes avaient déjà été créés entre les startups et les grands groupes marocains, ainsi que cinq groupes de business angel qui investissent dans les startups.
« En revanche, nous n’avons pas encore de programme de type startups Act comme vous avez en Tunisie. On s’est beaucoup inspiré de cette expérience tunisienne en invitant des membres du Startup Act au Maroc. Nous avons également un système baptisé la caisse centrale de garantie qui permet d’allouer des subventions, des prêts d’honneur etc. sachant que l’investissement pour les startups a atteint la somme de cent millions de dollars ».
L’interview au complet est disponible sur SoundCloud.
Yosra Nouar