La 4ème édition du forum Arabe de la gouvernance d’internet sous le thème de l’économie numérique et le développement durable et qui s’est déroulée le 17 et 18 décembre 2015 au Liban, a exposé la réalité et les intérêts concernant la gestion d’Internet. C’était également l’occasion aux représentants du secteur privé, les représentants des gouvernements, les académiques et la société civile d’exprimer leurs préoccupations sur les différentes thématiques rattachées à cette question de gouvernement. La conférence a été dominée par des questions sur la cyber-sécurité, les menaces terroristes et les préoccupations des gouvernements au sujet de la sécurité nationale.
La 4ème édition du forum Arabe de la gouvernance d’internet sous le thème de l’économie numérique et le développement durable et qui s’est déroulée le 17 et 18 décembre 2015 au Liban, a exposé la réalité et les intérêts concernant la gestion d’Internet. C’était également l’occasion aux représentants du secteur privé, les représentants des gouvernements, les académiques et la société civile d’exprimer leurs préoccupations sur les différentes thématiques rattachées à cette question de gouvernement. La conférence a été dominée par des questions sur la cyber-sécurité, les menaces terroristes et les préoccupations des gouvernements au sujet de la sécurité nationale.
Moez Chakchouk, PDG de la Poste tunisienne (et ex PDG de l’ATI) présent lors de cet événement a mis en exergue l’importance de préserver le droit universel de la liberté d’expression ainsi que l’accès au réseau, la protection de la vie privée et la sécurité sur les réseaux pour les Internautes arabes afin qu’ils y soient des moteurs de développements et non de destruction. Pour s’y faire, la société civile et les entreprises privées doivent s’impliquer davantage dans les débats sur la sécurité sur le Net afin de sensibiliser et d’éduquer les gens sur cette question de la Privacy.
Mais avant de discuter des enjeux de la cyber sécurité, nous devons, avant tout, parler de cyber-confiance. «Les utilisateurs d’Internet en Tunisie et dans la région MENA ont besoin de savoir que leurs droits sont protégés sur Internet», a martelé pour sa part un expert en réseaux venu spécialement à l’événement. Les présents ont souligné, toutefois, le manque d’engagement des femmes sur le sujet de la gestion d’Internet. A titre d’exemple, les femmes ont brillé par leur absence lors de la session plénière sur la Cyber sécurité et la confiance numérique.
Par contre, le forum a connu un engagement très notable des représentants des gouvernements, du secteur privé, et notamment ceux des télécommunications. Malheureusement, la représentativité de la société civile était très timide. Pourtant, ces derniers avaient leur mot à dire sur le sujet de la cyber-sécurité et les questions financières. D’autant plus que la question des droits de l’homme sur Internet est plus que jamais menacée. Non seulement à cause de la cyber sécurité, mais, justement, à cause des intérêts économiques des multinationales.
Les participants du Programme Hivos durant le AIGF au Liban
Faysal Bayouli, Directeur de la Coopération internationale chez le ministère des TIC, a déclaré pour sa part que «l’intérêt de cette conférence vient de la réalité que nous vivons. Un certain nombre de facteurs contribuent, directement ou indirectement, à l’échec de la cyber-sécurité et de la confiance numérique. Par exemple, la surveillance, le vol de données privées, la falsification de l’information, la propagande et les menaces liées aux mots de passe sont quelques-unes des facettes les plus sombres qui menacent les libertés sur Internet».
Dans son intervention, Pierre Bonis, directeur général adjoint de l’AFNIC (Centre d’Information et de Gestion des Noms de Domaine Internet .fr (France) et .re (Île de la Réunion)) a mis en exergue le fait que la confiance et la sécurité sur le Net sont plus faciles à construire lorsque nous utilisons des noms de domaine locaux : «Lorsque l’utilisateur sait que le site Web qu’il consulte est hébergé ou que sa source est locale, il se sent plus en confiance».
Pierre Bonis, directeur général adjoint de l’AFNIC France
Mohamad Malli, président du département IT, Arab Open University (AOU) Liban, a indiqué de son côté que la responsabilité sécuritaire sur le Net ne se limite pas à une seule partie. Il faut, en effet, faire impliquer le gouvernement comme c’était le cas au Royaume Uni. La Grande Bretagne a, à titre d’exemple, investie deux milliards de Pounds pour lutter contre la cyber-attaque venant de ISIS. Des attaques qui cherchent à recruter de jeunes internautes en ligne.
De notre correspondant au Liban,
Hamza Ben Mehrez (Expert en Politique d’Internet chez IGMENA)