Une année et demie après la confiscation des parts de Zitouna Telecom dans le capital de l’opérateur Tunisiana, l’Etat tunisien lance à partir de demain, 27 juillet, un appel d’offre dans le but de vendre la totalité de sa participation (25%) aux investisseurs locaux et/ou étrangers.
L’Etat se donne jusqu’à novembre prochain pour terminer cette opération. Elle espère ainsi trouver le financement nécessaire pour rembourser les dettes héritées de cette confiscation. Des dettes estimées à 365 millions de dollars et dont le premier échéancier de paiement est fixé pour le 31 décembre 2012.
Rappelons qu’en fin 2010, l’Egyptien Orascom Telecom Holding (OTH) a vendu sa part de 50% dans le capital de Tunisiana à Qatar Telecom (déjà propriétaire des autres 50% grâce à sa filiale Wataneya) ainsi qu’à Zitouna Télécom. Cette dernière a été créée par un groupe d’homme d’affaires dont le gendre de l’ancien présient Ben Ali, Sakher El Materi -en fuite au Qatar depuis la révolution-, était le principal actionnaire.
Rappelons que cette opération de rachat a été faite en 2010 à la «va-vite» et avec la bénédiction du gouvernement tunisien de l’époque. Une décision qui a fait suite à l’annonce surprise d’OTH officialisant la vente de ses parts dans la filiale tunisienne à l’opérateur russe Vimpelcom. En un temps record, la société Zitouna Telecom s’est alors constituée et des emprunts de plusieurs banques tunisiennes et étrangères ont été contractés par Sakher El Materi.
Notons au final que l’Etat tunisien a posé une condition dans cet appel d’offre : ni le groupe Qatar Telecom, ni les opérateurs locaux tunisiens (et les sociétés qui constituent leur capital) n’ont le droit d’y participer. Une décision qui vise à garder une compétition saine dans le secteur des télécoms en Tunisie.
W.N