«J’ai jamais compris comment les jeunes entrepreneurs tunisiens travaillaient. J’ai vu tellement de projets qui ont mis la clef sous le paillasson et le point commun à tous ces projets ? Pas de Business Plan préétabli. C’est plutôt une gestion à vue d’œil», s’étonne Taher Mestiri, General Manager d’I.T.GRAPES organisateur de l’événement Sommet international de l’innovation qui se tiendra le 19 et 20 septembre prochain à Hammamet et ce, un jour avant le début de l’ICT4All.
«J’ai jamais compris comment les jeunes entrepreneurs tunisiens travaillaient. J’ai vu tellement de projets qui ont mis la clef sous le paillasson et le point commun à tous ces projets ? Pas de Business Plan préétabli. C’est plutôt une gestion à vue d’œil», s’étonne Taher Mestiri, General Manager d’I.T.GRAPES organisateur de l’événement Sommet international de l’innovation qui se tiendra le 19 et 20 septembre prochain à Hammamet et ce, un jour avant le début de l’ICT4All.
Pour Taher Mestiri, un développeur conceptualise le produit (une application par exemple) avant même de dresser son Business Plan sur comment va-t-il monétiser ce produit et quels sont les risques à prendre. «Ceci implique, donc, à ce que l’entrepreneur étudie le marché qu’il veut attaquer», rajoute-t-il. «Est-ce qu’il y a une réelle demande? Y’a-t-il beaucoup de concurrence? etc. ce là des questions qu’on doit se poser. Car il arrive que le marché soit saturé ou qu’il n’y a pas un réel besoin de ce produit là. De ce fait, l’entrepreneur se retrouve parfois dans une situation où il a investi du temps et de l’argent dans un produit qui n’est pas vendable. Quand je suis allé à Silicon Valley aux Etats Unis, où les projets de Startups se présentent et se vendent par centaines par jour, les entrepreneurs se basaient toujours sur un constat, celui du besoin auxquels ils essayent d’y répondre par le dit produit. C’est delà qu’ils arrivent à convaincre les bailleurs de fond pour qu’ils injectent de l’argent dans leur projet».
C’est d’ailleurs ce voyage qui a fait que Taher Mestiri a décidé via son entreprise I.T.GRAPES, en association avec Société La Paix, d’organiser ce Sommet international de l’innovation. Mais un autre point l’a également incité à faire cet événement : les bailleurs de fond.
Ces derniers qui investissent dans les nouveaux projets, sont en fait des entreprises qui ont pris de l’investissement à risque un créneau très lucratif. En investissant peu dans un nouveau projet, et puis revendant une partie ou la totalité de leur part dans cette startup (une fois le succès pointe par la porte), ces bailleurs multiplient par 2 voire même plus le montant déjà investi qu’il récupère dans cet acte de vente.
«J’ai remarqué que plusieurs de ces entreprises, notamment ceux des Etats Unis, sont curieux de connaître le marché africain. Mais, généralement, ils ne savent pas comment y accéder», remarque Taher Mestiri. «C’est pourquoi nous avions invité dans ce sommet quelques uns de ces bailleurs de fond pour qu’ils viennent assister aux différents pitch d’entrepreneurs tunisiens».
Mais le marché tunisien est assez limité par rapport à d’autres pays, pourquoi s’y intéressent-ils alors ? «Parce que c’est une occasion pour eux de découvrir la tendance africaine et maghrébine. Et puis, avec les TIC et Internet, on ne vise plus un marché local, mais plutôt un marché plus global : régional ou international», répond-t-il. «Et c’est là encore un point que nos entrepreneurs tunisiens doivent réaliser. Il ne faut plus se limiter à la Tunisie quand on monte son projet. Faut penser plus grand».
Sur deux jours, le Sommet international de l’innovation sera le théâtre de plusieurs interventions très pointues d’invités d’envergure internationale pour parler et donner des conseils sur comment saisir une opportunité d’affaire. La deuxième journée sera particulièrement intéressante puisque une dizaine de bailleurs de fond tunisiens et étrangers vont assister aux présentations de projets tunisiens afin d’y investir. Pour plus d’information et pour s’inscrire sur la liste de ces projets, il suffit de se rendre sur ce lien.
Mohamed Ali Souissi