Dans quelques semaines, le résultat de l’appel d’offre de la 4G sera révélé. Pendant que les opérateurs privés étudient encore l’intérêt de casquer environ 500 millions de dinars (150 millions pour le prix minimal de la licence et plus de 300 millions de dinars pour préparer le réseau à la 4G), Tunisie Telecom multiplie, quant à lui, les annonces de test.
Dans quelques semaines, le résultat de l’appel d’offre de la 4G sera révélé. Pendant que les opérateurs privés étudient encore l’intérêt de casquer environ 500 millions de dinars (150 millions pour le prix minimal de la licence et plus de 300 millions de dinars pour préparer le réseau à la 4G), Tunisie Telecom multiplie, quant à lui, les annonces de test.
Après Hammamet où l’opérateur historique a testé en public et devant le Président du Gouvernement Habib Essid sa 4G dans son stand de l’ICT4All, voilà que TT investit la rue en organisant un événement à Sousse pour donner la possibilité au grand public de tester en réel cette LTE. Le ton a été donc donné : Tunisie Telecom attend impatiemment sa licence pour lancer sa 4G.
Test de la 4G de Tunisie Telecom à Sousse devant le grand public
Toujours lors de ce même événement qu’est l’ICT4All, Tunisie Telecom a eu également l’occasion d’exprimer sa vision sur la ville intelligente où on réduirait les dépenses publiques grâce à des capteurs connectés (lire notre article). Et avec cette 4G, il sera bien possible d’avoir ces capteurs un peu partout en Tunisie, notamment dans les zones rurales et ce, grâce à la bande 800 Mhz utilisée jusqu’à peu par la télé analogique terrestre et dont la couverture est beaucoup plus importante que les autres fréquences.
Ces capteurs et ce concept de ville intelligente sont-il très futuristes pour la Tunisie ? Pas vraiment vu que le ministère de l’Intérieur tunisien compte sur ce concept pour, justement, mieux contrôler le territoire dans un contexte sécuritaire assez sensible. D’ailleurs il est fort possible que le coût total de l’installation de ces capteurs, caméras de surveillance, etc. soit partiellement financé par des bailleurs de fonds étrangers. Sur le plan économique, même les autres ministères seront rapidement bénéficiaires grâce à ce concept des objets connectés pour une meilleure récolte et analyse en temps réel des données sur le terrain.
Test de la 4G de Tunisie Telecom à Sousse devant le Grand public
C’est pourquoi ooredoo a lancé lors de cet ICT4All sa nouvelle solution de gestion des objets connectés (M2M) : Une plateforme sous forme de portail web capable de gérer, activer et tracer à distance des dizaines de millions d’objets connectés. Ce projet a été fait en partenariat avec Ericsson. Un des leaders mondiaux des solutions pour les opérateurs télécom et qui a fait du thème de la cité intelligente son cheval de bataille.
D’ailleurs cet équipementier suédois ne s’en cache pas. Dans une conférence de presse organisée le 19 novembre, en marge de la dernière journée de l’ICT4All, Ericsson a rappelé, et pour la nième fois, que la vague des objets connectés viendra sans doute raser tout sur son passage.
Or, avec les objets connectés, c’est le réseau qui évolue avec des besoins croissants en haut débit. Et les études montrent que pour chaque 1000 connexions, 80 nouveaux emploies sont crées. Du coup, la 4G, et bientôt la 5G à l’aube de 2020, seront des supports économiques de tout un pays et non seulement une techno que l’Etat doit adopter pour paraître «In» et «branché».
Welid Naffati
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