Khaled Abdeljawed, CEO de One Tech Business Solution était l’invité du 81ème épisode de DigiClub powered by Topnet. Lors de son intervention, Khaled Abdeljawed a donné son avis sur le brouillon en cours de consultation du code numérique et de l’évolution du secteur des TIC en Tunisie de façon générale.
Le CEO de One Tech Business Solution, intégrateur d’infrastructure IT, a donné la note de 9 sur 10 au rythme d’évolution technologique en Tunisie, tout en relevant certains points importants, notamment en ce qui concerne le code du numérique.
D’après lui, il n’ya pas une conscience de l’exécutif actuel de l’importance des TIC. «De façon générale, ce code est trop long et comporte de nombreux détails inutiles. En dirait qu’il a été écrit dans un mind set des années 70», a-t-il estimé, ajoutant qu’il ne comporte aucune innovation majeur par rapport à la situation actuelle.
«Ce nouveau code ne va pas changer la vie des tunisiens. Il aurait dû comporter des lois pouvant améliorer, par exemple, le statut des cafés offrant une connexion internet, à fin d’améliorer la sécurité », a-t-il expliqué. Par ailleurs, M. Abdeljawed a considéré, contrairement à Mohamed Abbes, représentant de la GSMA (voir notre article), que les taxes imposées par l’Etat aux composantes du secteur des télécommunications sont «normales» puisque l’Etat assure la protection des opérateurs contre toutes formes de concurrence illégale ou illégitime.
Il a également défendu le principe de neutralité de l’internet. «Il est vrai que la neutralité fait baisser les bénéfices des opérateurs, mais pas de façon drastique. De plus elle ne les empêche pas d’investir et développer leurs projets», a-t-il souligné.
Le CEO de One Tech Business Solutions a, par la suite, décortiqué l’écosystème entrepreneurial en Tunisie, considérant les startups comme «la plus grosse arnaque du siècle». «On est en train d’essayer de convaincre les jeunes que leur Salut vient par la création de leur propre emploi alors qu’on sait que ce n’est pas vrai, les statistiques le prouvent», selon M. Abdeljawed ajoutant qu’à ce niveau, la difficulté majeure c’est que les décideurs politiques commencent à y croire.
«Je pense sans prétention qu’il est plus facile de passer de 100 employés à 200 dans mon entreprise que de créer 100 emplois dans des startups et ça coûtera beaucoup moins cher à la communauté». Khaled Abdeljawed, qui se dit positif par rapport à l’évolution que connait le secteur en Tunisie, déclare ressentir une fin catastrophique pour l’année 2019, surtout s’il n’y a aucun boost pour le secteur.
Vous pouvez écouter ou télécharger l’intégralité de l’épisode 81 de DigiClub powered by Topnet sur iTunes ou sur le soundcloud de THD.tn.
Zeyneb Dridi