Y’a-t-il vraiment aucune opportunité de travail pour les diplômés, et même les non diplômés, du secteur IT en Tunisie ? Faut-il réellement avoir une famille de riches pour lancer son entreprise et garantir sa réussite ? Faut-il avoir une expérience professionnelle, et de préférence dans une multinationale, avant de se lancer dans sa Startup ? A toutes ces questions, THD.tn s’est proposé durant la semaine dernière d’y répondre en s’entretenant avec les décideurs, et surtout, les organismes de financement. Et leur réponse ont été parfois très surprenantes, battant en brèche les aprioris qu’ont nos jeunes. Voici un récapitulatif pour clôturer cette semaine de l’entreprenariat.
Y’a-t-il vraiment aucune opportunité de travail pour les diplômés, et même les non diplômés, du secteur IT en Tunisie ? Faut-il réellement avoir une famille de riches pour lancer son entreprise et garantir sa réussite ? Faut-il avoir une expérience professionnelle, et de préférence dans une multinationale, avant de se lancer dans sa Startup ? A toutes ces questions, THD.tn s’est proposé durant la semaine dernière d’y répondre en s’entretenant avec les décideurs, et surtout, les organismes de financement. Et leur réponse ont été parfois très surprenantes, battant en brèche les aprioris qu’ont nos jeunes. Voici un récapitulatif pour clôturer cette semaine de l’entreprenariat.
On entend souvent dans les écoles d’ingénieurs que sans un prêt bancaire, on ne peut lancer sa Startup. A moins que la famille soit prête à placer toutes, ou une partie, de ses épargnes. Faux ! Une banque, tout d’abord, ne peut donner de l’argent à une entreprise en cours de création. Et surtout dans un secteur qui reste encore méconnu pour la plus part d’entre eux : Les TIC. Pour eux, les risques sont énormes et du coup les taux d’intérêt doivent l’être à leur tour. Cette piste est, donc, à éliminer.
Quant à l’argent de la famille, appelé Love Money, peut-être effectivement une solution de financement plus solide. Mais si elle est donnée sans conviction, cet argent, autant le dire, sera jeté par la fenêtre. Cette conviction en question doit émaner des deux parties (l’entrepreneur lui même et puis sa famille) et doit se porter sur le potentiel de réussite d’une idée et non sur le rapport familial privilégié. Car même avec des millions de dinars de financement, si on ne se sacrifie pas pour faire réussir son idée (rien qu’en travaillant jour et nuit dessus), tout l’argent récolté finira un jour par se perdre. La Startup mettra, alors, clé sous la porte.
Et c’est là toute la garantie de la réussite d’un projet : y croire au point de la passion et au point d’être prêt à tout les sacrifices. Même à réduire son propre salaire au dépend des autres employés afin de minimiser les charges et, donc, les risques. C’est ce qui a été mis en exergue par la DG de la Diva Sicar, Aicha Ennaifer dans son interview. Une interview où elle adresse une claque à tous les ingénieurs/techniciens de la branche TIC en leur prouvant que leur diplôme peut ne rien valoir… sans qu’il y ait de l’expression artistique derrière.
Le problème de communication a été aussi évoqué par Maher Kallel, président de l’association Carthage Business Angels. Car si certaines personnes ont du mal à communiquer en dehors du langage des chiffres, d’autres affichent une confiance en eux à la façon Steve Jobs lorsqu’ils présentent leur projet au point de l’arrogance. D’autant plus qu’une idée est brillante que sur un bout de papier. Elle ne l’est pas forcément quand elle passe au stade pratique.
Pour Zeineb Turki, présidente de Réseau Entreprendre Tunis, la réussite est aussi conditionnée par les bonnes pratiques de gestion ainsi que la confiance mutuelle. Cacher des choses, ou des détails à ses associés, ainsi à la partie qui octroie le financement, peut conduire à l’échec de la Startup.
Quant au financement à proprement parlé, les fonds d’amorçage (comme Réseau Entreprendre) peuvent donner un coup de pouce au projet durant sa phase de création avec un plafond de 30 mille dinars sous forme de prêt remboursable sur 5 ans avec une période de grâce de 18 mois. Du côté des Business Angels, le prêt peut aller jusqu’à 100 mille dinars et ce financement peut intervenir dans un stade un peu plus avancé après la création de la Startup. Mais si l’entreprise a besoin de plus d’argent, c’est là que les Sicar peuvent intervenir. En rentrant dans le capital de la Startup, la Sicar devient actionnaire minoritaire tout en injectant entre 300 mille à 1 million de dinars.
Les opportunités de faire du Business en Tunisie ne manquent pas. Surtout dans le domaine de l’IT. Si le business plan tient la route, l’idée répond réellement à une demande du marché et que le porteur du projet croit vraiment dans la réussite de son idée, le succès sera au rendez-vous et ce, quelle que soit la source du financement et son montant.
Welid Naffati
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