Bien qu’il soit satisfait de son travail à la tête de son ministère, Tawfik Jelassi, ministre des TIC, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, ne cache pas un certain regret à ne pas avoir eu le temps de réformer encore plus le secteur des TIC en Tunisie. Dans cette deuxième partie de son interview avec la rédaction de THD.tn, M. Jelassi donne la liste des dossiers à entamer en urgence par le nouveau ministre des TIC et de l’Economie numérique. Interview.
Bien qu’il soit satisfait de son travail à la tête de son ministère, Tawfik Jelassi, ministre des TIC, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, ne cache pas un certain regret à ne pas avoir eu le temps de réformer encore plus le secteur des TIC en Tunisie. Dans cette deuxième partie de son interview avec la rédaction de THD.tn, M. Jelassi donne la liste des dossiers à entamer en urgence par le nouveau ministre des TIC et de l’Economie numérique. Interview.
THD : A quelques jours de votre passation, y-a-t-il une chose que vous regrettez de ne pas l’avoir faite pour le secteur TIC ?
Tawfik Jelassi : Je ne dirais pas vraiment que ça soit un regret mais plutôt un goût d’inachevé. C’est de réunir le tout premier Conseil Stratégique de l’Economie Numérique sous la présidence du Chef du gouvernement. J’ai essayé avec le président du gouvernement (sortant, ndlr) Mehdi Jomaa de réunir formellement les membres de Conseil. Mais nous n’avons malheureusement pas pu le faire faute de temps.
Quels sont les 5 dossiers que vous laissez à votre successeur pour qu’il les traite en urgence ?
En premier, préparer l’appel d’offres de la 4G avant la fin de l’année. Surtout que la télé analogique sera officiellement arrêtée en Tunisie le 17 juin prochain et qu’on pourra récupérer la bande 800 Mhz pour l’exploiter pour la 4G. Sans parler des modalités d’octroie de licences pour l’exploitation des Hotspots Wifi.
En deuxième lieu, et en continuité avec le premier point : La généralisation du très haut débit en définissant avec les acteurs du marché des télécoms une approche plus claire du service universel.
Il faut aussi réunir le CSEN pour impliquer formellement les autres ministères ainsi que le secteur privé dans le Plan National pour l’Economie Numérique. Il faudra également travailler sur la généralisation du mobile payment chez tous les opérateurs. Car c’est un levier essentiel pour le commerce électronique. Ca permettra également de préparer le terrain à la e-santé, la e-administration et la e-education. D’autant plus que nous organisons le colloque sur la e-santé à Hammamet mi-février sous la houlette de l’Union Internationale des Télécommunications. Je rappelle également que nous avons clôturé l’appel d’offres pour interconnecter toutes les administrations tunisiennes. Et sans oublier le protocole d’accord avec le ministère de l’Education nationale, Tunisie Telecom et Ericsson pour lancer en phase pilote la e-education à Tunis et Kairouan.
Tawfik Jelassi
Là nous avons 4 points. Quel est le 5ème dossier que le nouveau ministre des TIC et de l’Economie numérique devra ouvrir dès sa prise de fonction ?
Créer une structure indépendante de gestion de Smart Tunisia ainsi que la mise en place du Plan National pour l’Economie Numérique.
En quittant ce poste ministériel, quels sont les moments fort que vous allez retenir de votre bref passage par ce ministère ?
J’en ai quelques uns. Surtout lors des mes visites sur terrain, dans des zones disons… chaudes. Avoir des militaires qui t’escortent car les terroristes sont à quelques kilomètres de l’endroit de visite, c’est quelque chose quand même. Mais je pense que l’évènement que je garderai en mémoire toute ma vie tant qu’il m’a ému et m’a rendu fier, c’est quand je me suis déplacé à l’inauguration du premier réseau 2G/3G à Borj El Khadhra. L’accueil chaleureux des quelques familles qui habitent là bas était incroyable. Visiter le point triple où se rencontrent la frontière de 3 pays à la fois, c’était très émouvant. Surtout qu’en cette période là, la situation en Libye, à quelques kilomètres de Borj El Khadhra, n’était pas du tout stable.
Qu’allez-vous faire maintenant ?
Après la passation, je reprendrai, peut-être, mon travail d’origine qu’est l’enseignement universitaire comme je l’ai longuement fait avant ma prise de fonction. Mais pour le moment, ce dont je suis certain, c’est que j’ai envie de prendre un peu de temps pour moi et surtout pour ma famille et mes enfants.
Propos recueillis par Welid Naffati
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