C’est en 2005 que l’Afrinic – le registre régional d’adresse IP – a vu le jour. Cette organisation à but non lucratif et non gouvernementale joue un rôle important dans le fonctionnement de l’écosystème Internet en desservant l’Afrique en adresses IP, notamment. Elle siège à l’Île Maurice mais dispose d’antennes – techniques, entre autres – en Égypte, au Ghana et en Afrique du Sud.
Pour en savoir davantage sur sa mission et les différents services que l’Afrinic offre, nous avons reçu pour ce 138e DigiClub powered by Topnet et Huawei Technologies, la toute première femme tunisienne à siéger au sein de cette organisation ; Wafa Dahmani, Stakeholder Development Liaison à l’Afrinic.
Au-delà de l’adressage IP, l’allocation et l’assignation des numéros d’Internet pour ses 21 membres et les entreprises qui sollicitent l’organisation, l’Afrinic dispose, selon notre invitée, d’une plateforme de signature des adresses IP et assure un service de reverse DNS. Le registre contribue, également, au développement de l’Internet sur le continent à travers la mise en place ou le sponsoring plusieurs programmes d’éducation et de formations sur plusieurs sujets en lien, notamment, avec l’IP, les infrastructures et les technologies qui tournent autour.
« Nous avons lancé plusieurs programmes d’éducation à travers une plateforme en ligne dédiée à l’acquisition de connaissance autour de l’IP, des programmes de certification IPv6 ainsi que des formations et des webinaires sur ces technologies », explique Wafa Dahmani.
« Nous avons, également, développé des programmes de fellowship pour soutenir des individus – sélectionnés sur dossier – pour leur permettre de participer aux réunions de l’Afrinic et comprendre les politiques autour de l’IPv6 », indique-t-elle.
L’Afrinic encourage, par ailleurs, le développement des XP, en plus de la mise en place des communautés d’opérateurs et fournisseurs de services Internet et leur développement techniques en appuyant, entre autres, les évènements que ceux-ci organisent et leurs stratégies de développement de l’Internet à l’échelle des pays dans lesquels ils opèrent ou à l’échelle régionale.
« Nous avons aussi élaboré des programmes pour la promotion de la diversité et l’inclusion des femmes et des jeunes, qui encouragent l’innovation et la recherche sur la résilience de l’Internet, entre autres », affirme Wafa Dahmani.
Diplômée de l’École nationale d’ingénieurs de Tunis (Enit), Mme Dahmani est la directrice de l’intervention et de l’assistance en cas d’urgence informatique au sein de l’Agence nationale de la sécurité informatique (Ansi). Elle a, également occupé le poste de de directrice de la division réaction aux urgences informatiques et assistance au sein de la même structure. Elle a, également, endossé d’autres responsabilités auparavant au sein de l’Agence tunisienne d’Internet (ATI). Elle, aussi, été membre du conseil d’administration de l’Université virtuelle de Tunis et de Tunisie Tradnet, du comité de gouvernance au sein de l’Afrinic et du comité consultatif At-large au sein de l’autorité de régulation d’Internet Icann. Elle est, aussi, membre de son conseil d’administration pour un mandat d’un an du 1er janvier 2022 jusqu’au 31 décembre 2022.
L’intégralité de l’interview est disponible en version audio sur notre canal SoundCloud et en version vidéo sur notre chaîne Youtube.
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Walid Naffati