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Qu’est ce que le Fonds de fonds «Anava» ?

Le directeur général de Smart Capital, Alaya Bettaieb, a été l’invité du 147e épisode de Startup Story sponsored by Ooredoo. Il est revenu sur le lancement de Fonds de fonds «Anava» dédié au financement de l’écosystème des startups  en Tunisie, ainsi que le programme FlyWheel, un accompagnement à destination des entreprises.

Une occasion de rappeler qu’il s’agit du deuxième anniversaire de l’initiative Startup Act de la part d’Alaya Bettaieb qui a déclaré : « Ce deuxième anniversaire s’est accompagné de la création de deux mécanismes : le Fonds de fonds Anava et le programme d’appui à l’écosystème Flywheel. Il s’agit des deux autres piliers qui accompagnent toute l’initiative Startup Tunisia, crée lors du Startup Act en avril 2018 et mis en place en avril 2019. On célèbre ainsi l’implémentation de ce cadre juridique qui est extrêmement encourageant et avantageux, aussi bien pour les entrepreneurs que pour les investisseurs et les startups ».

Concernant le mécanisme «Anava», le responsable a indiqué qu’il s’agissait d’une première en Tunisie et en Afrique, dans la mesure où c’est le Fonds de fonds qui va appuyer la création d’un fond spécifique aux startups, preuve que l’on s’intéresse énormément en Tunisie au développement technologique. « Ce fonds a été créé avec un objectif cible de 200 millions qui seront libellés en euros afin de permettre aux startups d’aller à l’international et de s’associer avec d’autres entreprises technologiques.  A travers une première levée de fonds de 40 millions d’euros, l’Etat tunisien s’est engagé pour créer ce mécanisme avec l’appui de la Banque mondiale » a précisé le directeur général de Smart Capital en soulignant au passage, que la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC)  a souscrit et injecté de l’argent dans ce fonds.

« Aujourd’hui, l’Etat continue de jouer son rôle d’accompagnateur comme ce fût le cas durant les années 70 pour le secteur industriel mais dans un nouveau contexte, celui des technologies émergeantes avec tout ce qui s’en suit comme le Startup Act destiné aux startups labellisées, le Fonds de fonds Anava ou encore l’écosystème d’accélérateurs, d’incubateusr, startups, studios etc », a ajouté le responsable.

Toutefois, il convient de rappeler, selon Alaya Bettaieb, que Smart Capital investit non pas dans des startups directement mais à travers des gestionnaires de fonds sous-jacents. « Il s’agit concrètement d’un fonds qui participe lui-même aux fonds d’investissements. On a pris en considération les différents segments des cycles de vie des startups : on a d’un coté des fonds qui vont être crées dans la phase d’amorçage, d’expansion etc. La taille maximale pour ces « Child’s Fund » est de 5 millions d’euros, soit l’équivalant de 16 millions de dinars tunisiens » a-t’il avancé.

Pour ce qui est de l’étape suivante, en l’occurrence le « Eralier Stage Fund », la taille minimale des fonds est de 10 millions d’euros (environs 35 millions de dinars) sachant que la participation maximale peut arriver à 50% de la taille du fond, selon Alaya Bettaieb.

La dernière étape « Late Stage Fund », est, elle, plutôt destinée aux entreprises ayant un parcours bien définit et qui ont dépassé toutes les périodes de risque. Cette fois, ce sont de fonds pour une taille minimale de 50 millions d’euros et notre participation minimale est de 20%. Le responsable indique qu’à cette étape, la levée de fonds est plus simple avec moins de risques.

L’interview au complet est disponible sur SoundCloud. 

Yosra Nouar 

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